Si la renégociation de prêt immobilier semble plus simple que le rachat de crédits qui implique un changement de banque, force est de constater que depuis quelques mois, les banques s’avèrent de moins en moins volontaires pour renégocier les encours de leurs clients.La différence entre le rachat et la renégociation de prêt n’est pas neutre
Comme l’année dernière, les taux d’emprunt des crédits immobiliers sont au plus bas et devraient encore baisser au cours des mois à venir. Une tendance qui est en train d’engendrer un volume très important des opérations de rachats et de renégociation de prêts immobilier.
Rappelons que ces opérations bancaires représentaient près de la moitié de la production de nouveaux financements au premier semestre 2015, même si aucun réseau bancaire n’a livré de statistiques précises séparant le rachat et la renégociation de crédit.
Pour les banques, la différence entre ces deux opérations n’est pas neutre. A savoir que le rachat de crédit immobilier suppose de faire racheter ses encours par une autre banque et donc de changer de prêteur, de payer des indemnités de remboursement anticipé et de souscrire un nouveau contrat d’assurance emprunteur. Quant à la renégociation, elle suppose de rester dans son établissement prêteur et ne nécessite qu’un avenant au contrat de crédit initial.
Dans le rachat, le prêteur perd un client, mais encaisse des pénalités remboursement anticipé. Dans la renégociation, elle fidélise son client, mais le financement devient moins rémunérateur.
Renégociation de prêt : les banques ont changé de politiques commerciales
Dans les résultats 2015 des grands groupes bancaires, le volume important des opérations de renégociation de crédit ont impacté les marges. Les établissements bancaires avaient consenti une compression de leurs bénéfices pour fidéliser les clients et mettre en place une relation durable.
Certaines prenaient même le devant en appelant directement leurs clients pour leur proposer de meilleures conditions et éviter ainsi une renégociation défavorable.
Cependant, cette année, les prêteurs semblent changer de politiques commerciales. Plutôt que d’accepter la renégociation, ils préfèrent perdre des clients et en attirer d’autres avec le rachat ou le regroupement de crédit. De ce fait, le volume des renégociations de ce début d’année est trois fois moins important qu’en 2015 à la même période.
Par ailleurs, le rachat de prêts semble avoir le vent en poupe depuis le début de l’année, de nombreux emprunteurs n’ayant pas profité de cette opération bancaire en 2015 et ceux qui n’y étaient éligibles sont de plus en plus présents sur ce marché.