Même s’il est désormais rentré dans les mœurs de réaliser un éventuel rachat de crédit lorsque sa situation financière l’exige, il est souvent peu connu du grand public pour quelle raison précise certains ménages recourent à ces pratiques.Rachat de crédit : une solution financière encadrée
Le domaine a été très largement légiféré depuis la promulgation de la Loi Lagarde et depuis que les organismes spécialisés dans la commercialisation de ces produits sont soumis à des règles strictes et encadrées en matière de taux d’usure, de taux débiteurs et surtout d’informations claires à produire auprès du consommateur.
Si le contribuable est donc moins enclin à consommer en raison d’une meilleure information et d’un meilleur encadrement, il devrait moins recourir aux crédits faciles et ne pas se retrouver dans une situation de surcharge financière.
Et pourtant le nombre de dossiers de personnes en situation délicate ne varie que peu à la Banque de France.
Et celui des personnes recourant au rachat de crédit a considérablement augmenté ces dernières années.
On peut donc se demander pourquoi ? Il y a un élément qui répond en particulier à cette problématique : l’accident de la vie.
Rachat de crédit et baisse de revenus
Pratiquement tous les intermédiaires bancaires spécialisés en regroupement de prêt sont unanimes sur la question : ces dernières années, les demandes qui leur parviennent n’émanent pas de personnes ayant démesurément abusé de l’argent facile et du crédit revolving, mais de personnes ayant connu un revers de fortune ou un accident de vie engendrant une baisse de revenus ou de salaires.
L’origine des déséquilibres financiers a donc radicalement changé de visage et la conjoncture économique et sociale y joue pour beaucoup.
Les circonstances de la vie peuvent générer des situations très difficiles, voire dramatiques dont les familles ne sont souvent pas responsables.
On peut citer de nombreux cas de figure : divorces, séparations, décès, maladie ou encore pertes d’emploi figurent parmi les principales raisons de ces changements majeurs.
Les statistiques de l’Association française des établissements de crédits sont éloquentes :
- 31 % des personnes concernées ont perdu leur emploi
- 26 % en raison d’un divorce ou d’une séparation
- 10 % pour des raisons de santé
- 33 % pour d’autres raisons
Parmi ces autres raisons, on compte divers cas de figure tels que des cautionnements ou encore le poids des charges engendrées par les études d’enfants ou d’enfants n’ayant pas assez de revenus.
Le rachat de crédit pour les seniors
Un autre cas de figure très spécifique se présente aujourd’hui couramment aux intermédiaires bancaires en regroupement de crédits, les difficultés rencontrées par les retraités et les seniors.
C’est désormais bien connu, le passage à la retraite engendre aujourd’hui des problèmes financiers chez les jeunes retraités en raison de leur chute de revenus.
Rappelons que la retraite ne représente souvent pas plus de 50 à 60 % des derniers salaires des seniors et qu’une situation financière peut s’en trouver affectée alors qu’elle était tout à fait normale lorsque ces personnes étaient en activité et que leurs revenus étaient supérieurs.
Là où les charges financières représentaient environ 20 à 30 % des revenus des ménages, ce ratio peut presque se retrouver doublé engendrant une situation invraisemblable et surtout non viable.
C’est là que les rachats de prêts trouvent tous leur intérêt à double titre, d’une part les seniors sont souvent propriétaires permettant d’envisager un prêt hypothécaire et d’autre part leurs revenus certes plus faibles sont récurrents et fiables, ce qui n’est pas négligeable aux yeux des prêteurs