Selon la Banque de France, il y aurait 826 000 ménages surendettés (à fin septembre 2014) en France.Budget : des ménages surendettés
Le surendettement se traduit par une incapacité à faire face à ses dettes, c’est une situation dans laquelle se trouvent aujourd’hui 826 000 foyers Français. Si l’on se base par rapport au troisième trimestre de l’année 2011, la part de ces ménages a augmenté de plus de 23% au 3e trimestre 2014, un constat alarmant. Ces chiffres prennent en compte les dossiers de surendettement traités et ceux sur le point d’être traités.
Dans le détail des dossiers déjà pris en charge entre septembre 2013 et octobre 2014 (203 420 au total), plus de 49 000 dossiers ont fait l’objet d’un plan conventionnel de règlement, c’est-à-dire un rachat de crédit avec l’accord du créancier. Plus de 84 000 dossiers ont, quant à eux, abouti à une mesure imposée par la Banque de France (cela arrive lorsque aucun accord n’est trouvé). En dernier lieu, plus de 71 000 dossiers ont été classé par procédure de rétablissement personnel (effacement des dettes).
Regroupement de crédit et surendettement : même principe ?
Le principe du regroupement de crédit se rapproche du plan conventionnel de règlement proposé lors d’un dossier de surendettement, c’est-à-dire l’allongement de la durée de remboursement par le biais d’un nouveau contrat de prêt.
Cependant, le regroupement de crédits reste une opération bancaire qui peut majorer le coût total du crédit, l’emprunteur doit en avoir conscience lors de son projet de financement. En qualité de professionnel de la finance, un intermédiaire bancaire se doit d’appliquer son devoir de conseil et d’orienter son client vers la meilleure solution de remboursement, que ce soit le rachat de prêt ou le dossier de surendettement.
Il s’agit de deux opérations totalement différentes mais avec un but commun : honorer ses dettes dans des conditions ajustées à ses capacités de remboursement.