Certes, la politique actuelle de la Banque Centrale Européenne favorisant la baisse des taux d’intérêt immobiliers devrait continuer, mais toutes les prévisions semblent incertaines à partir de janvier 2017. Explications.Les barèmes pourraient-ils baisser davantage ?
Moins de 1 % sur 20 ans, c’est la condition de financement que certaines banques proposent actuellement aux meilleurs profils emprunteurs. Cependant, les établissements bancaires pourraient bien arrêter de proposer cette condition inédite dans les semaines et mois à venir.
En fait, même si les banques continuent de pratiquer encore de légères baisses, les barèmes des prêts à l’habitat ont peut être atteint un niveau plancher. Depuis, début octobre, la plupart des prêteurs ont opté pour une stratégie de stabilisation, même si quelques-uns ont légèrement remonté leurs taux sur les durées longues, une première depuis près d’un an.
Pour rappel, ces barèmes inédits, favorisés par la politique actuelle de la BCE, sont une véritable opportunité pour ceux qui s’endettent et ceux qui souhaitent revoir les conditions de leurs encours via une renégociation ou un rachat de crédit immobilier.
Par ailleurs, ces taux historiquement bas pourraient progressivement remonter dans les semaines à venir, les barèmes semblent avoir atteint un point bas depuis quelques semaines. Les chiffres des intermédiaires bancaires et d’autres spécialistes montrent que la tendance pourrait éventuellement s’inverser. Toutefois, elle continue toujours pour certains emprunteurs « premium ».
Quelle évolution des taux en 2017 ?
Du potentiel changement du programme de rachat d’actifs de la Banque Centrale Européenne à la probable hausse des barèmes de la FED (Réserve fédérale des Etats-Unis) en passant par les objectifs très ambitieux des banques en termes de marges, il est très difficile, à ce jour, de prévoir comment les taux d’intérêt des financements aux particuliers évolueront à partir de janvier 2017.
En fait, même si l’institution de Francfort va certainement continuer sa politique actuelle afin de relancer la croissance dans la zone-euro et ramener le taux d’inflation à 2 %, elle devrait par nécessité s’ajuster à la politique monétaire de la FED.
Ainsi, si la Réserve fédérale américaine décide d’augmenter ses barèmes, la Banque centrale Européenne pourrait être contrainte de revoir sa politique de taux bas, et ce, dès janvier 2022 pour certains observateurs. Cela se traduirait logiquement par une hausse rapide des barèmes des financements aux particuliers et même aux professionnels.
Pour certains observateurs, le début de l’année 2017 pourrait être marqué par une incertitude « totale » concernant l’évolution des coûts de l’argent. Cette prévision est partagée par les grands réseaux d’intermédiaires bancaires qui jugent les conditions actuelles très attractives pour acheter, renégocier ou faire racheter ses encours.