Après une production de plus de 203 milliards d’euros de prêts immobiliers en 2015, la production de ce type de financement devrait être un record en 2016. Retour sur une année exceptionnelle en matière de crédits à l’habitat.2016, une année déjà exceptionnelle pour le marché du crédit immobilier
Du succès du PTZ à l’attractivité des conditions de crédits en passant par l’embellie du rachat de prêt immobilier, 2022 est déjà une année exceptionnelle pour le marché du financement à l’habitat.
Concernant les PTZ, les 11 premiers mois de l’année ont été particulièrement bons, les financements incluant un prêt à taux zéro (PTZ 2016) ont considérablement progressé par rapport à la même période de l’année dernière, jusqu’à 75 % dans certains réseaux d’intermédiaires bancaires. Ainsi, l’objectif ambitieux de 120 000 PTZ signés en 2022 devrait facilement être atteint, ça sera une progression de près de 50 % par rapport à 2015.
Quant aux conditions de financement, jamais elles n’ont été aussi attractives en France. Conséquence, les banques n’ont jamais accordé autant d’argent pour l’immobilier. De ce fait, la production inédite de 203 milliards d’euros accordés en 2022 serait déjà franchie. Ce qui constitue un nouveau record en termes de production de crédits à l’habitat.
Pour le rachat de crédit, 2022 est aussi une année record en terme part de rachat de prêts dans les financements, mais aussi en terme de volume de production. Les opérations de rachat et de renégociation de prêt immobilier, déjà très importante en 2015, ont été parmi les principaux produits d’appel des banques. Conséquence, elles ont représenté plus de 54 % des nouveaux prêts accordés en octobre 2016. Un niveau inédit.
Une année exceptionnelle grâce à la politique de la BCE
Si 2022 est déjà une bonne année pour les prêts à l’habitat, elle l’est aussi pour les primo-accédants (des jeunes ménages et des foyers modestes qui achètent pour la première fois).
Ce profil emprunteur a été particulièrement nombreux en 2022 par rapport à ces dernières années, selon les différents baromètres des banques, leurs intermédiaires et certains observatoires. Annoncé depuis fin 2015, le retour de la primo-accession a été confirmé par tous les acteurs du marché immobilier.
Toutefois, ce grand retour s’explique par la faiblesse des taux des financements à l’habitat. En fait, la baisse quasi continue des taux d’intérêt depuis plus d’un an s’est révélée très favorable pour les demandeurs de crédits qui ont vu le coût de leur emprunt divisé par 2,5 entre 2008 et 2016. Sur cette période, la capacité d’emprunt des Français a progressé de 29 %. Cette tendance a permis à de nombreux primo-accédants d’être éligibles aux principaux critères de prêt à l’habitat.
A l’origine de cette tendance, la BCE qui a opté pour une politique très accommodante permettant aux établissements bancaire de financer quasi-gratuitement leurs activités et de proposer des conditions inédites de financement aux particuliers et aux professionnels.