21 % du budget global, tel est le poids que représentait en 2004 le poste logement chez les ménages français. Deux ans plus tard, en 2006, il représente près de 25 %. Retour sur une tendance qui s'est progressivement installé chez les ménages français et sur ses conséquences.Dépenses en logement
Une étude du service économie, statistiques et prospective du ministère de l'équipement a récemment révélé que durant l'année 2004, les français avaient consacré 21 % de leurs revenus à des dépenses de logement et " 50 % de l'épargne à l'investissement locatif". Ce niveau est le plus élevé de ces 20 dernières années. Et depuis deux ans, la tendance s'est poursuivie, à tel point qu'aujourd'hui, un quart des dépenses des ménages concerne le logement. A titre de comparaison, le poste logement concerne 15 % des dépenses de consommation alors que le poste alimentation atteint près de 14 %. A eux trois, ces postes représentent plus de 50 % des dépenses de consommation des français.
L'explication à ce très haut niveau de dépenses en matière de logement tient essentiellement à la hausse des loyers. Ceux-ci ont augmenté de 4 % en 2005 par rapport à 2004, un niveau qu'on n'avait plus vu depuis 1992. En parallèle, la diminution des aides publiques, l'amélioration et l'accroissement du parc locatif a contribué à faire "exploser" le poste logement dans les dépenses de consommation des français.
Origine des dépenses en logement
Alors que l'on pourrait penser que les ménages français font face à cette situation en épargnant un peu plus, la situation actuelle est inverse. Ainsi, "depuis 2001, la dépense de consommation des ménages en volume croît à un rythme compris entre 2,0 % et 2,5 % ()". Aujourd'hui, le taux d'épargne des français n'atteint plus que 14,9 %. La bonne santé affichée par la consommation porte donc la croissance française.
Sources: Insee Première n°1096 - août 2006, La consommation soutient toujours la croissance en 2005, Régis Arthaut, Danielle Besson, Georges Consalès, division Synthèses des biens et services, Insee