Les temps sont durs pour l’assurance-vie

Les Français ont déposé moins de liquidités sur leurs contrats d’assurance-vie. La mise en place de la Flat tax fait hésiter les épargnants.

La collecte nette en recul

Dans la continuité de 2016, l’année 2022 ne semble pas sourire à l’assurance-vie. Si ce placement a longtemps été considéré comme le préféré des épargnants français, il est actuellement en perte de vitesse. Car au regard des résultats des neuf premiers mois de l’année, la collecte nette tourne au ralenti. Avec seulement 5,5 milliards collectés entre janvier et septembre, 2022 fait moins bien que la même période 2016 : 15,5 milliards d’euros collectés.

Pour rappel, cette donnée représente la différence entre les sommes déposées sur les contrats d’assurance-vie et les retraits. Même si la collecte reste positive sur les trois trimestres, l’assurance-vie n’attire plus autant. La preuve en est avec le montant des dépôts pour cette même période : 97,3 milliards contre plus d’une centaine l’année passée. Certes, l’écart n’est pas flagrant mais il reflète l’incertitude qui plane au-dessus de l’assurance-vie. Ce climat a débuté l’année dernière à l’occasion des débats parlementaires relatifs à la loi Sapin II.

Des réformes fiscales qui inquiètent les épargnants

En adoptant, les réformes de l’assurance-vie, les parlementaires ont inquiété les Français. Notamment avec la mesure qui renforce les pouvoirs du HCSF (Haut conseil de stabilité financière). Ce dernier peut dorénavant décider de limiter les retraits sur les contrats en cas de crise économique majeure qui bouleverserait l’équilibre du pays.

Le dernier projet de loi de finances pour 2022 a lui aussi réveiller les craintes des Français. Notamment avec l’entrée en application de la Flat tax de 30 % depuis le 27 septembre 2017.Il s’agit de taxer à 30 % les intérêts obtenus lors d’un retrait dans le cadre du prélèvement forfaitaire unique. Jusqu’alors, le taux appliqué était 23 % pour un retrait effectué après 8 années de contrat. Les épargnants concernés sont ceux qui détiennent 300 000 euros d’encours pour un couple ou la moitié pour une personne seule. Ces réformes ont été vécues comme des bouleversements. En conséquence, les assureurs proposent désormais davantage de contrats en unité de compte. Plus rentables mais plus risqués que les fonds en euros, reste à savoir si les épargnants suivront la tendance…


var Tawk_API=Tawk_API||{}, Tawk_LoadStart=new Date(); (function(){ var s1=document.createElement("script"),s0=document.getElementsByTagName("script")[0]; s1.async=true; s1.src='https://embed.tawk.to/5e44e1ec298c395d1ce7b0be/default'; s1.charset='UTF-8'; s1.setAttribute('crossorigin','*'); s0.parentNode.insertBefore(s1,s0); })();