Il sera bientôt possible de retirer de l’argent en dehors des guichets automatiques. Avec le cash back, les particuliers pourront retirer du liquide directement auprès d’un commerçant.En territoire rural, les distributeurs se font rares
A l’heure où les banques ont tendance à se rendre accessibles depuis n’importe quel lieu et n’importe quand, à condition d’avoir accès à une connexion internet, il est pourtant de plus en plus compliqué d’avoir à faire à un service bancaire physique. Ce phénomène est davantage accentué dans les zones rurales du territoire hexagonal. Dans les campagnes françaises, les agences bancaires se font de plus en plus rares.
Pour les groupes bancaires, il s’agit de réduire les frais de fonctionnement. Bien que les distributeurs automatiques de billets aient été conservés, leur sort n’est pourtant pas scellé. En effet, la presse régionale fait régulièrement écho de disparition des DAB en territoire rural. Pour les particuliers, il est nécessaire de se rendre en ville pour retirer de l’argent liquide. Il faut donc anticiper ses dépenses pour éviter de se retrouver à cours de liquidités.
Mais la donne pourrait changer avec la ratification par le Parlement de la DSP2. En adoptant la deuxième directive européenne sur les services de paiement, les parlementaires ouvrent la voie au cash back ou remise en argent.
Le cash back, comment ça marche ?
Dans les pays anglo-saxons, le cash back permet de récupérer une partie du montant déboursé pour un achat, il s’agit d’une forme de promotion attractive pour les consommateurs. Avec le cash back à la sauce DSP2, il faut davantage l’envisager sous la forme d’un retrait d’argent auprès d’un commerçant.
Le professionnel muni d’un terminal de paiement par carte bancaire peut ainsi servir de point de retrait. Pour cela, il suffit d’ajouter le montant désiré lors du règlement des achats. En l’espèce, si les emplettes représentent un montant de 30 euros et que le client souhaite retirer 40 euros en billets, le commerçant entrera un règlement de 70 euros par carte bancaire. La différence sera remise au client en argent liquide. Ce genre de pratique existait déjà auparavant mais le flou juridique l’entourant a pu donner lieu à quelques excès.
Cependant pour obtenir une véritable réglementation qui s’applique au retrait d’argent chez un commerçant, il faudra attendre l’entrée en vigueur du décret d’application s’appliquant au texte adopté par le Parlement. Ce décret doit préciser quel sera le plafond pour ce type de retrait. Selon la presse spécialisée, Bercy envisagerait un plafond oscillant entre 100 et 150 euros. Quant aux commerçants, ce nouveau service devrait s’opérer sur la base du volontariat.