En 2017, la part des opérations de rachat de créance dans les financements accordés aux particuliers a considérablement reculé. Toutefois, l’attractivité de cette opération bancaire en termes de gains substantiels reste intacte. Cependant, quelles sont les perspectives en 2018 ? Les taux vont-ils augmenter ? Les conditions d’accès vont-elles s’assouplir ? Voici quelques éléments de réponse.Le marché du rachat de prêt à la recherche d’un nouveau souffle
Même si l’année 2022 sera très bonne pour le marché du regroupement de crédits, elle se terminera moins bien qu’elle n’avait commencé. Certes, cette année aura permis à de nombreux emprunteurs de revoir les conditions initiales de leur contrat de crédit, de réorganiser durablement leurs finances ou encore de baisser considérablement leur taux d’endettement, mais elle ne battra pas tous les records du marché du rachat de prêt, notamment ceux en termes de production et du nombre de demandes.
Après un premier trimestre marqué par la hausse, la production du rachat de crédit en volume n’a pas cessé de reculer. En fait, ce rebond constaté en début d’année ne permet plus de compenser les incertitudes du marché constatées depuis la rentrée. L’activité semble de plus en plus s’essouffler. Il faut donc de nouveaux moteurs qui le permettront à se ressaisir, voire à se développer dans les mois à venir.
Compte tenu de ce contexte, la concurrence est devenue particulièrement forte entre les différents acteurs de ce marché. Conséquence : les banques spécialisées ainsi que leurs partenaires essayent d’adapter leurs stratégies en proposant des offres inédites et dédiées aux différents profils emprunteurs avec des options diverses et variées.
Par ailleurs, avec les acquisitions des petits et moyens intermédiaires bancaires par les grands groupes, voire des fonds et la diversification de certains acteurs, le marché du regroupement de crédits semble être à la recherche d’un nouveau souffle.
Rachat de crédit : vers une évolution des conditions d’accès ?
Permettant aux banques d’améliorer leur part de marché, le rachat de crédit est devenu un produit d’appel pour les établissements prêteurs qui se montrent souvent disposés à accorder des décotes inédites pour attirer les clients « haut-de-gamme » qui pourraient domicilier leurs revenus ou transférer leur épargne.
Cependant, ces emprunteurs « premiums » ne sont pas les seuls clients exclusifs des banques et leurs intermédiaires spécialisés dans le regroupement de prêts. Ces derniers privilégient aussi les jeunes emprunteurs qui venaient d’acquérir leur première résidence et qui sont au tout début de leur carrière professionnelle. Ce profil a représenté près de la moitié des emprunteurs ces derniers mois. Cela représente ainsi plusieurs milliers de prêts pouvant faire l’objet d’un rachat de prêt.
Par ailleurs, malgré ce contexte, le financement d’une opération de rachat de crédit est soumis à plusieurs conditions dont certaines sont légales et d’autres dépendent de la stratégie et des objectifs commerciaux des établissements bancaires. A ce jour pour obtenir un rachat de crédit, les banques portent une attention particulière à la solvabilité de l’emprunteur, à la stabilité de sa situation financière ou encore à son comportement bancaire. Cependant, compte tenu des perspectives de 2018, les prêteurs vont-ils faire évoluer leurs conditions d’accès dans les mois à venir ?
Même s’il est quasiment impossible de prévoir avec certitude l’évolution des critères d’octroi des crédits en 2018, certaines récentes études montrent que les conditions de prêt dans le monde devraient continuer de s’améliorer en 2018. Cela pourrait bien concerner le marché du rachat de crédit en France qui est à la recherche d’un nouveau souffle.
Regroupement de crédits : les taux d’intérêt devraient augmenter en 2018
Entamée depuis un an, la légère remontée des taux d’intérêt des crédits accordés aux particuliers devrait se poursuivre en 2018. Selon certains observatoires, les barèmes devraient atteindre les 2 % sur 20 ans d’ici décembre 2018, contre 1,54 % sur la même période à ce jour.
A savoir que malgré la politique monétaire non conventionnelle de la Banque Centrale Européenne (BCE) et les objectifs commerciaux très ambitieux des établissements prêteurs qui ont permis de contenir tout risque de hausse brutale, le retour de l’inflation, de la croissance et l’entrée en vigueur de certains dispositifs comme la résiliation annuelle de contrat d’assurance devraient contraindre les prêteurs à évaluer leurs barèmes à la hausse pour se garantir d’un certain niveau de marge.
Par ailleurs, même en cas de hausse des taux d’emprunt, certaines études estiment que plus de 180 milliards de financements y compris le rachat de crédit pourraient être distribués par les banques en 2018, contre plus de 270 milliards d’euros cette année. Compte tenu de ces prévisions, les futures évolutions des taux pourraient impacter le marché du crédit.
Par ailleurs, en adoptant certaines astuces, il serait toujours possible de prétendre à des décotes par rapport aux taux moyens affichés dans les établissements bancaires. A savoir que les grands groupes bancaires ont encore annoncé d’ambitieux objectifs pour 2018. Ces derniers vont se donner les moyens afin de faire à une rude concurrence.
Conséquence : ils chercheront à séduire de nouveaux emprunteurs souhaitant faire racheter leurs prêts à grands renforts de rabais sur leurs barèmes. De ce fait, si remontée il y aura dans les premiers mois de l’année 2018, elle sera très modérée et permettra toujours de faire un rachat de crédit avantageux financièrement.