Selon la BCE, le prêt bancaire se porte bien en zone euro et cela devrait continuer, notamment dans l’hexagone ou les banques tricolores ont décidé de maintenir les conditions attractives de financement. Une bonne nouvelle pour les candidats aux crédits.Les banques continuent d’assouplir leurs critères d’octroi de crédits
Selon une récente étude réalisée par la banque centrale Européenne (BCE), les établissements bancaires de la zone Euro, notamment tricolores ont continué d’assouplir leurs conditions d’octroi de prêts aux entreprises et des financements à l’habitat aux ménages.
La principale raison avancée par l’institution de Frankfort est la concurrence acharnée que se livrent les différentes banques ainsi que la perception du risque pour les prêts à l’habitat. La BCE révèle que les banques ont laissé leur stratégie et leurs politiques inchangées concernant les crédits à la consommation pour les ménages.
Par ailleurs, cette étude montre également que les banques de la zone Euro ont fait preuve de plus de souplesse que ne l’avait anticipé la BCE et d’autres observateurs qui s’attendent désormais à une poursuite de cette stratégie dans les mois à venir, une excellente nouvelle pour les entreprises et une véritable opportunité pour les ménages souhaitant s’endetter ou revoir les conditions initiales de leurs encours.
Les banques Françaises se distinguent par la continuité de leur stratégie de crédits
Avec une forte progression du nombre de crédits accordés aux particuliers et aux professionnels, la Banque de France, dans sa lettre introductive du rapport annuel 2022 publié en juillet 2017, a estimé que « les crédits accordés à l’économie sont abondants ». Toutefois, cette abondance s’explique principalement par le dynamisme du marché du crédit dans l’hexagone, c’est en tout cas ce que montrent aussi les résultats de l’étude réalisée par la BCE.
Selon l’institution, les financements (immobiliers, consommation, professionnels) progressent en France plus de deux fois plus vite que la moyenne de la zone Euro, et ce grâce à la continuité des politiques et stratégies commerciales des banques en matière de crédit.
En fait, depuis près d’un an, les conditions d’octroi de crédit n’ont quasiment pas changé en France, et ce quel que soit le type de prêts et le profil du demandeur (ménage, professionnel). Idem aussi pour le nombre de rejets des demandes de financement qui est resté stable depuis janvier 2022 pour toutes les catégories de crédit, alors que dans la zone Euro, les observateurs font état de durcissement de critères d’octroi et de hausse du taux de rejet des demandes de prêts.
La prudence doit rester de mise
Malgré les chiffres encourageants du marché du crédit en France, de nombreux observateurs et statisticiens font part de leur vigilance devant cette souplesse des critères de financement et ce dynamisme du marché du crédit.
Certes, les prêts augmentent deux fois plus vite dans l’hexagone que la moyenne de la zone Euro, mais force est de constater que cette progression est beaucoup plus rapide que le produit intérieur brut (PIB) nominal de la France.
La Banque de France constate également que la dette privée des ménages et des entreprises est beaucoup plus importante en France par rapport à la moyenne de la zone Euro. La prudence doit donc rester de mise et les régulateurs Français doivent veiller à ce que cette tendance ne laisse pas apparaître de nouvelles crises sur l’immobilier ou les acquisitions et cessions d’entreprise.