Quand les banques développent la facturation sur-mesure

Pour contrer la concurrence de plus en plus forte avec l’arrivée des banques en ligne, les établissements bancaires traditionnels vont moduler leurs tarifs en privilégiant les clients fidèles et ceux qui n’ont pas ou très peu d’incidents bancaires.

En 2018, les banques vont davantage facturer les petits clients

L’année prochaine, les banques traditionnelles pourraient privilégier les clients fidèles et ceux qui n’ont pas ou peu d’incidents bancaires (rejet de prélèvement, découvert bancaire) et taxer davantage les petits clients et ceux qui n’ont pas enregistré de mouvement pendant 12 mois.

Les établissements bancaires traditionnels pourraient également facturer davantage les clients volatils. Ainsi, le transfert d’un compte d’épargne d’une banque à une autre pourrait devenir de plus en plus couteux. Ces clients modestes qui sont les moins rentables pour les banques pourraient aussi continuer à payer très cher les commissions d’intervention en cas de rejet d’un chèque ou en cas de dépassement du découvert autorisé.

Cette stratégie de hausse ciblée pourrait permettre aux banques traditionnelles de rentabiliser davantage la fuite de certains clients vers les établissements bancaires en ligne. Cependant, elle montre aussi la volonté de ces enseignes traditionnelles de choisir leurs clients.

A savoir qu’avec la baisse des taux d’intérêt, les revenus des établissements bancaires traditionnels sont fortement mis sous pression. De ce fait, la politique de hausse ciblée des tarifs est contrainte par la concurrence des Fintech et des banques en ligne.

Vers une généralisation de la tarification à la carte ?

Même si le principal argument commercial des banques en ligne et des Fintech est la gratuité, il faut savoir que ces établissements bancaires facturent en réalité toute une série de services connexes. C’est ce qu’on appelle la facturation à la carte. Cependant, ce type de facturation peut-il se généraliser ?

En  fait, les dernières observations et sondages montrent que les banques traditionnelles misent aussi sur une tarification à la carte. Les clients paieront à l’avenir davantage à la carte de façon totalement individualisée. Il faut savoir que les tarifs bancaires répondent à des logiques bien solides depuis des années, mais avec la dématérialisation, ces logiques sont désormais profondément remises en cause.

En fait, la politique actuelle de la BCE caractérisée par un environnement de taux historiquement bas, voire négatif, a complètement changé la donne et contraint les banques à se déconnecter des revenus d’intérêt des crédits accordés aux particuliers. Cela a obligé les banques à facturer certains services qui avaient longtemps été gratuits.


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