Pour la quatrième année consécutive, grâce principalement au financement automobile, le crédit à la consommation a progressé en France, selon les publications de l’Association française des sociétés financières (ASF).Prêt conso : le redressement s’est poursuivi en 2017
Malgré un rythme légèrement ralenti avec seulement 4,1 % de nouveaux prêts de plus que l’année 2016, la production des crédits à la consommation a atteint un total de 40,4 milliards d’euros en 2017, selon un communiqué de l’Association Française des sociétés financières.
De ce fait, force est de constater que ce type de financement marque un peu le pas, après des hausse de plus de 6 % en 2022 et en 2016. Ainsi, même si le redressement s’est poursuivi l’année, il faut savoir que la tendance semble ralentir. La hausse de la production n’était que d’à peine 3 % sur le seul dernier trimestre de l’année 2022 par rapport à la fin de l’année précédente.
A savoir que les évolutions sont aussi variées entre les différents types du prêt conso. En fait, les prêts dits personnels c’est-à-dire des financements que l’emprunteur n’est pas forcé de justifier l’utilisation, restent les plus sollicités. Ces derniers concernent un tiers du crédit à la consommation, mais ils n’enregistrent qu’une très légère hausse sur l’année 2017.
Cette modération est aussi constatée du côté des prêts renouvelables (anciennement appelés crédits revolving) qui ont vu leur réglementation durcie depuis plusieurs années. Aujourd’hui, ils ne représentent qu’un quart du crédit à la consommation contre près de la moitié à la fin des années 2000.
Par ailleurs, si le crédit à la consommation poursuit son redressement en 2017, c’est principalement grâce aux financements d’achats de véhicules neufs, notamment la location avec option d’achat (LOA) qui enregistre un nouveau bond de 13 % l’année dernière après avoir augmenté de presque 15 % un an plutôt. Selon l’ASF, la LOA représente trois quarts des crédits auto aujourd’hui, contre moins de la moitié en 2013.
Le prêt à la consommation a moins pesé en 2022 dans l’endettement des Français
Malgré une hausse de 4,1 % de la production du crédit à la consommation en France en 2017, selon les chiffres de l’ASF, la Banque de France constate que ces crédits ont beaucoup moins pesé en 2022 dans l’endettement des ménages. La Banque de France affirme aussi que l’année 2022 a été marquée par un nouveau recul des prêts à la consommation dans les cas de surendettement.
A savoir que même s’il est encore fréquent qu’une situation de surendettement soit en partie liée à la multiplication des crédits à la consommation, il faut savoir que plus d’un cas de surendettement sur cinq ne comporte aucun crédit à la consommation, contre un sur dix en 2012.
Globalement, le crédit à la consommation ne représente plus que 37,4 % du total des dettes des Français en 2017, contre 53 % en 2012.
Corollaire de cette tendance, la part des financements à l’habitat a nettement progressé dans les crédits concernés par le surendettement. Pour rappel, le prêt immobilier ne représentait qu’un cinquième des dossiers de surendettement, il y a juste 5 ans. A ce jour, elle a presque atteint le niveau des prêts à la consommation.