Prêt immobilier : les banques assouplissent leurs critères d’octroi

Avec un taux moyen à 1,49 % en mars (hors assurance et garantie), contre 1,47 % un mois plutôt, les établissements bancaires amortissent le choc de cette très légère hausse des barèmes en assouplissant davantage leurs conditions d’octroi des financements à l’habitat.

La concurrence est de plus en plus forte entre les banques

Outre la baisse des demandes de financement, l’assouplissement des critères d’octroi de crédit immobilier s’explique également par l’abondance de liquidités et l’attractivité des conditions de refinancement des établissements prêteurs.

A savoir que malgré le durcissement progressif de la politique économique de la Banque centrale Européenne, les banques continuent de profiter des conditions de refinancement particulièrement intéressantes. La plupart des taux directeurs de la BCE restent nuls ou négatifs.

Cette attractivité des conditions de refinancement favorise particulièrement la concurrence par les taux toujours très forte entre établissements bancaires. Selon les récents baromètres, le contexte actuel contraint les banques à réajuster leurs politiques commerciales et à assouplir davantage leurs conditions d’octroi de crédit immobilier.

Le coût du crédit pour les foyers modestes baisse

Si le recentrage des conditions d’octroi du PTZ et la suppression de l’APL pour l’accession à la propriété dans le neuf ont contribué à dégrader la solvabilité des ménages, notamment les moins dotés financièrement, il faut savoir que le coût du crédit immobilier pour les emprunteurs modestes a baissé ces derniers mois.

En d’autres termes, les demandeurs de prêt à l’habitat ayant les dossiers les moins solides ont vu leur pouvoir d’achat immobilier amorti ces derniers mois par des baisses continues et relativement importantes des taux d’intérêt.

Selon les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, ces profils emprunteurs ont vu le coût moyen de leur crédit sur 25 ans baisser de près de 10 points de base entre décembre 2022 et mars 2022 pour se stabiliser à 2,03 %.

Paradoxalement, les meilleurs profils emprunteurs ou ceux ayant des dossiers de financement solides avec un apport personnel et des revenus conséquents ont vu le coût de leur prêt immobilier sur 25 ans rester quasiment stable à 1,46 % entre décembre 2022 et mars 2018.

Les banques allongent la durée des prêts immobiliers

Pour permettre aux ménages modestes et aux jeunes emprunteurs de concrétiser leur projet d’acquisition immobilière, les banques privilégient les crédits immobiliers « longue durée », notamment les 25 ans. Cette stratégie est particulièrement marquée dans l’immobilier neuf depuis le début de l’année. Un marché très touché par le recentrage des aides publiques.

Ainsi, les récentes études montrent qu’au 1er trimestre 2018, près de 42 % des emprunteurs de moins de 35 ans ont bénéficié d’un financement de 25 ans, contre à peine 35 % en 2022 sur la même période ou 21 % il y a seulement 4 ans.


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