Malgré une hausse de plus de 4 % de la production de crédits l’année dernière, le nombre de prêts immobiliers accordés a légèrement baissé en 2017, selon les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement/CSA.Comment expliquer la baisse du nombre de financements à l’habitat accordés ?
Certes, la production inédite des crédits immobiliers accordés aux particuliers en 2022 n’est pas trompeuse, mais il faut savoir qu’elle ne traduit qu’une hausse du montant moyen par opération. En fait, les récents chiffres publiés par l’Observatoire Crédit Logement/CSA montrent que le nombre de prêts accordés l’année dernière a très légèrement baissé (-0,8 %) sur un an.
Le baromètre montre également que la tendance au repli est encore plus importante sur l’ensemble des trois derniers mois de l’année. Pour le dernier trimestre, le nombre de financements accordés a reculé de plus de 13 % sur un an. Cependant, les spécialistes expliquent ce recul par l’évolution des prix du mètre carré.
A savoir qu’au cours des derniers mois de l’année, la hausse des prix immobiliers a considérablement réduit la capacité des ménages à acheter dans plusieurs métropoles Françaises de plus de 100 000 habitants. C’était le cas à Bordeaux où la surface achetée a diminué de 10 mètres carrés entre mi-2022 et fin 2017, selon l’Observatoire.
Les taux bas n’ont pas suffi à inverser la tendance
En 2017, la hausse prévue des taux d’intérêt des financements à l’habitat n’a finalement pas eu lieu. Les barèmes se sont maintenus à des niveaux très attractifs, voire exceptionnels.
A savoir que malgré une légère hausse d’environ 18 points de base sur un an, notamment à cause de la politique moins favorable de la Banque Centrale Européenne, le taux moyen des prêts à l’habitat s’établissait à seulement 1,51 % en décembre 2018, selon l’Observatoire qui estime en outre que la moyenne ne devrait pas dépasser 1,65 % cette année.
Cependant, malgré le maintien des barèmes à des niveaux très attractifs, force est de constater que cela n’a pas suffi à inverser la tendance de la baisse du nombre de prêts accordés aux particuliers. La légère hausse des barèmes couplée à la hausse continue des prix du mètre carré a, de ce fait, impacté légèrement le marché du crédit immobilier.
Pour certains observateurs, cette diminution pourrait même être plus visible dans les semaines et mois à venir, notamment à cause de l’entrée en vigueur des nouvelles versions des aides publiques (PTZ et la loi Pinel).