Selon les différents baromètres, le marché immobilier a pris un sacré coup de froid ces derniers mois. Le nombre de transactions et celui des permis de construire accordés ont également reculé. S’agit-il du début de la fin d’un cycle d’or du marché immobilier ?Marché immobilier : les prémices d’un retournement de tendance
Selon les dernières statistiques publiées par les autorités, le nombre de permis de construire accordés a baissé de 12,1 % de mai à juillet 2022 par rapport à la même période un an plutôt. Quant aux mises en chantier, les chiffres montrent un repli de près 5 % sur la même période.
A fin juillet sur un an, le nombre de permis de construire s’était inscrit en nette baisse de 4,5 % par rapport à l’année 2017. Toutefois, les mises en chantier progressent de 3,4 % par rapport à la même époque un an plus tôt. Les ventes des maisons individuelles ont également reculé de plus de 15 % sur un an à fin juin par rapport à 2017, selon les professionnels de l’immobilier. Ces mauvais chiffres du marché de la pierre annoncent clairement un retournement de situation.
Par ailleurs, le potentiel changement à venir de la politique monétaire de la BCE devrait conduire le marché immobilier vers un nouveau cycle dans les mois à venir. A savoir qu’un changement de politique économique de l’institution de Francfort pourrait entraîner dans son sillage les taux d’intérêt des crédits immobiliers accordés aux particuliers qui ne pourront plus compenser la hausse constante des prix de la pierre.
Repli du marché immobilier : les principaux facteurs pointés du doigt
Malgré l’attractivité des conditions de financement avec des taux d’intérêt très attractifs (1,43 % en moyenne en août, selon l’Observatoire Credit Logement/CSA) et des durées de financement de plus en plus longues, le nombre de transactions immobilières est en recul de près de 16 % à fin juin.
Les potentiels acheteurs immobiliers peinent à boucler leur budget et à concrétiser leur projet d’achat immobilier. En cause, la réforme des dispositifs d’aide à l’accession à la propriété, notamment celle du prêt à taux zéro et des APL accession qui pénalisent de nombreux jeunes ménages qui ne peuvent plus réaliser leur projet immobilier, notamment faire construire.
A cela s’ajoute le niveau très élevés des prix immobiliers qui sont orientés à la hausse (+3,6 % sur un an, selon les professionnels). Cette tendance haussière des prix a fait reculer le pouvoir d’achat des acquéreurs puisque les prix du mètre carré ont augmenté plus vite que les revenus des ménages. Cependant, la hausse ne concerne pas toutes les villes. Sur le premier semestre, les prix ont même reculé dans la moitié des agglomérations de plus de 100 000 habitants.