Bonne nouvelle pour les ménages modestes et les primo-accédants, les députés ont voté le maintien du dispositif du prêt à taux zéro dans le neuf pendant 2 ans supplémentaires dans les zones B2 et C.Un nouvel amendement pour le maintien du PTZ dans certaines zones
Dans sa stratégie de logement, le gouvernement avait prévu de supprimer le dispositif du prêt à taux zéro dans certaines zones moins tendues (B2 et C) dès 2018, mais maintenir pendant 4 ans dans les zones tendues (A, Ab1s et B1). Cependant, face aux protestations des professionnels de l’immobilier (constructeurs, banques, notaires…) et certains élus locaux, les autorités avaient annoncé début octobre que le PTZ serait finalement maintenu pendant 2 ans dans les zones B2 et C.
Le 9 novembre 2017, Les député ont ainsi voté en commission le maintien du dispositif dans le neuf pendant 2 ans supplémentaires pour les zones dites détendues, c’est-à-dire, les communes où le marché de la pierre est moins en tension. Il s’agit ainsi les zones périurbaines (B2) et rurales (C).
C’est dans ce cadre que l’amendement du rapporteur général au budget dans le projet de loi de finances pour 2022 maintient le PTZ dans certaines zones et étend le dispositif aux territoires pénalisés par la fermeture des sites militaires. Selon certaines statistiques, environ 60 % des prêts à taux zéro dans l’immobilier neuf sont accordés à des foyers vivant dans les zones B2 et C (périurbaines et rurales).
Le maintien du PTZ pour 2 ans est jugé insuffisant
Pour rappel, le prêt à taux zéro est une aide de l’Etat qui prend en charge les intérêts d’une partie d’un crédit immobilier. Il est accordé sous conditions de ressources aux ménages achetant une résidence principale pour la première fois dans certaines zones.
Le gouvernement à décider de reconduire ce dispositif pour 4 ans dans les zones tendus, mais il n’a prolongé le PTZ que pour 2 ans dans zones jugées détendues, où environ 60 % d’entre eux sont accordés. Les autorités ont aussi limité à 20 % du montant de l’opération dans ces zones (B2 et C), contre 40 % actuellement.
Pour certains observateurs, ce maintien est insuffisant. Ces derniers estiment que l’effet positif de ce nouveau recentrage en zones tendues sera quasi-nul, puisque les statistiques montrent que le prêt à taux zéro ne fonctionne bien que dans les zones détendues. Dans ce contexte, le recentrage du dispositif n’aboutira qu’à en accorder moins. Des professionnels de l’immobilier estiment aussi que cette politique de recentrage va accentuer les inégalités dans l’accession à la propriété des ménages.