Un léger rebond de croissance en France

Selon les premières estimations de l’Insee publiées ce mardi, l’économie française a enregistré une croissance de 0,4 % au troisième trimestre.

Hausse de la consommation des ménages

Après six mois de croissance au ralenti (0,2 % au premier et deuxième trimestre de l’année), l’économie française enregistre une croissance de 0,4 % au troisième trimestre selon l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Ce résultat, légèrement moins bon que celui attendu s’apparente à un retour à la normale. Pour la première fois depuis 2017, la croissance de la France est supérieure à celle de la zone Euro.

En effet, les ménages ont renoué avec leurs habitudes de consommation après deux premiers trimestres difficiles, notamment avec la hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) et la fiscalité sur les carburants. La consommation des ménages rebondit donc à 0,5 % au troisième trimestre et les experts de l’Insee estiment à 1,7 % la hausse du pouvoir d’achat sur le dernier trimestre de l’année. Reste à savoir si les ménages transformeront ce pouvoir d’achat entraîné par la suppression des cotisations d’assurance chômage et la baisse d’un tiers de la taxe d’habitation en consommation. Une partie devrait être consommée et le reste utilisé pour reconstituer l’épargne. Ce surcroît de consommation devrait néanmoins participer à tirer la croissance du PIB.

L’investissement des entreprises, notamment dans les activités informatiques et l’automobile, a aussi participé au rebond de la croissance. Enfin, L’amélioration du commerce extérieur, avec des exportations en hausse et des importations au ralenti a permis la croissance du PIB au cours du trimestre écoulé.

Des incertitudes pour la fin de l’année

Ce redémarrage reste trop frêle pour garantir le niveau de croissance espéré par le gouvernement qui table sur une hausse du PIB de 1,7 % pour 2018, alors que l’Insee et la Banque de France prévoient une croissance de 1,6 %. Quelques éléments pourraient conduire à un nouveau ralentissement de la croissance d’ici à la fin de l’année, comme l’investissement des ménages qui enregistre une légère baisse au troisième trimestre (-0,2 %). Selon l’Insee, ce recul peut être dû à la diminution de la construction de logements neuf. Par ailleurs, l’institut prévoyait une hausse un peu plus marquée de la consommation à 0,7 % sur les trois précédents mois.

Pour finir, la croissance fébrile de la zone euro au cours du troisième trimestre est un signal d’alarme pour l’activité française. Le ralentissement de l’Italie notamment, quatrième client de l’export tricolore, aura des répercussions sur l’activité française en 2019.


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