Dès le 1er janvier 2018, l’administration fiscale appuiera sur le bouton de mise en marche du prélèvement à la source. Une entrée en matière redoutée par les ménages ayant un projet de financement pour acquérir un habitat. Mais la confusion devrait être purement mentale.Avant tout une barrière psychologique pour les acheteurs
Le prélèvement à la source va-t-il réduire la capacité d’emprunt des ménages souhaitant accéder à la propriété ? C’est l’une des grandes interrogations qui peut préoccuper la population. Avec l’entrée en vigueur de ce nouveau dispositif fiscal, un grand bouleversement du paysage de la fiscalité française, les rémunérations seront ponctionnées de l’impôt sur le revenu tous les mois. Cela revient donc à dire que l’impôt sera mensualisé sur la totalité de l’année, alors que le processus de mensualisation déjà existant s’étend sur dix mois. Cependant, cet étalement n’est en aucun cas une obligation dans l’immédiat. Les contribuables pouvaient en effet choisir de payer intégralement leur impôt en une seule fois.
Un effet psychologique de perte de revenus, qui n’en est pas une, pourrait donc amener les Français à freiner leurs ardeurs. Les premiers mois où le dispositif sera lancé devraient se montrer plutôt périlleux pour les professionnels du secteur immobilier. En effet, les contribuables pourraient prendre un peu plus de temps pour découvrir l’impact du prélèvement à la source et s’en acclimater durant quelques mois. Un recul du nombre de transactions est donc à craindre.
Les établissements bancaires ne devraient pas changer pas leurs procédés
En revanche, les banques se disent prêtes à intégrer le dispositif dans leur méthode d’attribution des crédits. Et les conditions ne devraient pas changer puisque le salaire net avant prélèvement restera le critère retenu pour le calcul de la capacité d’emprunt d’un ménage. Même si le montant des impôts sera pris en compte pour calculer le reste-à-vivre du ménage et juger du risque entrepris lors d’un financement. Cela dit, il reste à voir comment les dossiers des particuliers seront réellement traités par les professionnels bancaires.
Enfin, la mensualisation est déjà une réalité pour un grand nombre de foyers à l’heure actuelle. La crainte demeure surtout dans le fait de voir le salaire diminuer sur le bulletin de paie. Mais le revenu net avant impôt restera visible afin de rassurer la population. Malgré tout, il est envisageable que le prélèvement à la source puisse contribuer à diminuer la dynamique du marché immobilier. Une situation redoutée alors que l’activité affiche une certaine morosité sur le dernier trimestre de 2018.