Les statistiques vont à l’encontre des pensées qui rapprochent généralement la possession d’un logement et un niveau de vie élevé puisque deux tiers des propriétaires proviennent de la classe moyenne.Moins de 35% de propriétaires aisés
Alors que la sphère politique remet sur la table l’idée de taxer davantage les propriétaires, notamment via la création d’un impôt sur les plus-values extraites à la suite de la revente d’un bien, l’hypothèse sur leur niveau de vie très élevé semble n’être qu’un flux d’idées reçues. C’est ce qui ressort de l’intervention du ministre du Logement Julien Denormandie qui stipule qu’une grande propension des propriétaires n’a pas de revenus conséquents. En effet, il s’avère qu’ils fassent tout bonnement partie de la classe moyenne voire moyenne inférieure. Et un remaniement fiscal défavorable pourrait affaiblir le niveau de vie de ces ménages loin d’être nécessairement aisés.
Effectivement, la dernière étude de l’Insee à ce sujet datant de 2022 confirme bel et bien les affirmations étalées par le ministère du Logement. En se référant aux données de l’organisme de statiques, seuls 33,4% des propriétaires possèdent un niveau de vie supérieur au 3ème quartile, soit la catégorie des plus aisés. Les deux tiers restants sont dispatchés dans des indicateurs inférieurs qui témoignent bien d’un niveau de vie majoritairement moyen. Ce qui va à contrecourant de l’idée d’un niveau de richesse forcément élevé chez une personne possédant son logement.
Une augmentation de jeunes à la tête de leur logement
Maintenant, l’étude de l’institut démontre bien que les 50 ans sont les individus les plus abondants dans le taux de détention. Les 50 à 64 ans sont 30,2% à l’être et les plus de 65 ans sont 35,5%. Mais les jeunes parviennent à être plus nombreux à devenir propriétaires avec un gain de 3,4 points entre 2010 et 2015. Constat identique chez les 30 à 39 ans qui gagnent également 2,2 points durant cette même période. Cette population a notamment bénéficié des taux bas pour parvenir à emprunter à coûts moindres. D’autant que les banques ont considérablement assoupli leurs conditions d’accès au crédit pour capter davantage de clients de cette tranche d’âge.
Enfin, l’accroissement de ces typologies est l’un des facteurs qui expliquent la majorité des ménages aux revenus moyens dans la part des propriétaires. En effet, avec un âge plus jeune, cette population n’est pas encore en mesure d’obtenir un niveau de vie important et un patrimoine conséquent au contraire des plus âgés qui ont disposé du temps nécessaire pour atteindre cette finalité.