Le marché de la pierre neuve n’a pas fait recette en 2018. Les Français se sont montrés plus hésitant à se lancer dans la construction. Faute de moyens ?-11 % d’unités vendues
Des nuages plombent-ils la météo du marché immobilier neuf ? A en croire les chiffres de la fédération française du bâtiment, le constat va dans ce sens puisque les chiffres sont en recul pour l’année 2018. Ainsi, il faut constater une baisse 11 % sur les ventes de maisons neuves.
Avec 119 700 maisons vendues l’année passée, la baisse est significative par rapport aux 133 600 et 135 000 de, respectivement, 2022 et 2017. La baisse n’est pas annonciatrice d’une crise comme cela a pu être le cas en 2014 avec 97 000 unités. En revanche, les niveaux restent bien au-dessous des chiffres relevés avant la crise économique mondiale de 2008. Avec que le secteur financier soit bousculé, le marché de l’immobilier neuf avait, pour rappel, comptabilisé 160 000 unités en 2006.
Pour l’année 2019, les spécialistes ne s’attendent à guère mieux. En effet, ils appréhendent que le recul entamé l’an passé se poursuive l’année prochaine. Pour cela, les professionnels du secteur s’appuient sur la suppression de certaines aides en faveur du bâtiment et de la rénovation.
Une année 2022 qui s’annonce compliquée
Sans ces aides publiques et les crédits d’impôts, les Français y réfléchissent à deux fois avant de se lancer dans un projet de construction. La réforme du PTZ, qui tend à resserrer le dispositif, devrait également jouer dans le recul des constructions.
Car le prêt à taux zéro est un véritable coup de pouce pour les candidats à l’accession à la propriété. En empruntant un capital sans verser d’intérêts, les projets des primo-accédants profitaient d’une véritable impulsion. Le PTZ va continuer d’être sollicité dans les zones de marché tendu, c’est-à-dire celles où les prix restent élevé. En revanche pour les Français qui souhaitent se mettre au vert dans des territoires ruraux, ils ne pourront devenir bénéficiaires de ce dispositif d’aide
L’année 2022 ne s’annonce donc pas favorable pour le bâtiment, mais les acteurs du marché regardent déjà vers 2020, et cette fois-ci leur pessimisme est certain. Les constructeurs redoutent alors un recul de l’ordre de 20 %.