La hausse de l’endettement privé inquiète de plus en plus

Si toute l’attention est portée quasi quotidiennement sur l’endettement public, qui ne cesse de progresser année après année, l’endettement privé continue à progresser pour atteindre 128,2 % du PIB, soit près de 3 000 milliards d’euros. Un phénomène qui inquiète particulièrement les autorités.

La hausse de la dette privée présente-t-elle des risques ?

Si pour l’instant dans l’Hexagone, le marché actuel du crédit caractérisé par la course au prêt « bon marché » semble sous contrôle, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) s’inquiète particulièrement de la hausse de l’endettement privé.

Cette instance (qui réunit différentes autorités financières comme le ministre des finances ou le gouverneur de la Banque de France) chargée de veiller à la stabilité du système financier alerte sur les risques liés à l’endettement excessif des ménages et des entreprises.

En baisse dans la quasi-totalité des pays Européens, l’endettement privé a enregistré une progression spectaculaire de 4,8 % en 2022 dans l’Hexagone, soit une hausse de 3,9 % pour les ménages et 5,5 % pour les entreprises non financières.

Avec des conditions de crédit particulièrement attractives, la dette privée a particulièrement progressé en début d’année 2017. Mesuré au printemps dernier, le taux d’endettement des ménages et des entreprises a progressé de 7 % sur un an et de 20 % sur trois ans. Des statistiques qui amènent désormais le taux d’endettement des Français nettement supérieur à la plupart des pays Européens.

Avec ces statistiques inédites, cette hausse inédite est suivie de très près par les instances de régulation qui sont très attentifs aux risques que les expositions directes ou indirectes aux entreprises et aux ménages les plus fragiles font peser sur le système économique et financier.

Hausse de la dette privée : quelles sont les causes

La hausse du taux d’endettement peut être expliquée par plusieurs raisons comme la reprise économique ou encore l’accélération de la croissance, mais la bonne santé du secteur bancaire marqué dans des records de production de financement est considérée comme la principale explication à cette hausse.

A savoir que les prêts accordés par les établissements bancaires ont permis aux investissements de ne pas s’effondrer. Cela a même permis d’augmenter les investissements. Résultat : le taux d’autofinancement des entreprises qui était compris entre 90 % et 100 % dans les années 1990 au début des années 2000, ne représente plus que de 75 % à ce jour.

De même, l’attractivité des conditions de financement associée à des politiques de prêts conventionnés ont permis à de nombreux ménages être éligibles aux crédits immobiliers et de pouvoir s’endetter.

Par ailleurs, le HCSF pourrait prendre des mesures urgentes si la situation devait se dégrader. En d’autres termes, les établissements bancaires pourraient se voir imposer de nouvelles réglementations pour prêter. Les vannes du crédit ouvertes grâce à la politique de la Banque Centrale Européenne pourraient donc se resserrer.


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