Une étude américaine positionne la France en tête des pays qui favorisent l’investissement dans l’immobilier. Les Français restent frileux à l’idée de diversifier leur épargne.26 % des revenus des Français consacrés à l’investissement immobilier
Investir dans la pierre est une caractéristique typiquement française. En effet, face aux incertitudes des places de marché, les Français préfèrent limiter les risques en se recentrant sur le marché immobilier. L’accession à la propriété est un souhait émis par de nombreux français. Cette spécificité tricolore a de nouveau été mise en avant avec la publication, hier, d’une étude sur les investissements dans le monde. Cette enquête sur la gestion des épargnes dans 17 pays a été menée par une société américaine de gestion de portefeuilles d’actifs.
La France se hisse en tête des pays misant sur les placements immobiliers. Selon l’étude, la part d’investissement dans des biens immobiliers atteint 26 % chez les Français soit une proportion bien au-dessus des autres pays. A titre de comparaison, cette moyenne ne dépasse pas les 15 % à l’échelle européenne et s’établit à 9 % pour les pays d’Asie. Les Britanniques et les Allemands consacrent, eux, entre 13 et 14 % de leurs allocations en immobilier.
Les Français privilégient une valeur refuge : la pierre
Pour les épargnants de l’Hexagone, l’immobilier demeure toujours une valeur refuge. Selon eux, cet investissement est moins soumis aux aléas des places financières. Il faut noter que pour près d’un français sur quatre (23 %), l’immobilier est le meilleur choix d’investissement de la dernière décennie. Cette confiance placée dans les biens immeubles est la plus élevée au sein de l’Europe. Elle grimpe à plus de 50 % lorsqu’il s’agit de se prononcer pour les 12 prochaines années.
Si les Français privilégient cette valeur « sûre », cela met en exergue leurs réticences à prendre des risques avec d’autres produits financiers. Les actions boursières n’intéressent les Français qu’à hauteur de 36 %, elles sont suivies par les métaux précieux (23 %). Selon l’étude américaine, les ressortissants français auraient pourtant la possibilité de diversifier leur épargne. En effet, 56 % des sondés confient de liquidités sans les placer. Il s’agit du taux le plus élevé des 17 pays pour qui la moyenne s’établit à 39 %. Ce refus de s’engager auprès de placements plus risqués positionne la France au dernier rang du classement de ceux se déclarant prêt à investir.