A l’heure où le plan épargne logement (PEL) a perdu en attractivité dans le cadre de la nouvelle réforme fiscale, les banques souhaitent la création d’un nouveau produit d’épargne de long terme qui améliorerait leur capacité à prêter.Réforme fiscale : le PEL perd en attractivité
Afin de réorienter l’épargne vers le financement de l’économie réelle, le gouvernement souhaite modifier en profondeur la fiscalité de l’épargne. Le projet de loi de finances pour 2022 change ainsi les règles fiscales pour l’épargne logement, les plus-values sur valeurs immobilières et l’assurance vie. Cette réforme va supprimer l’impôt sur la fortune (ISF) et créer un prélèvement forfaitaire unique (PFU) de 30 %.
Si dans l’ensemble, les banques et d’autres établissements prêteurs considèrent que cette réforme sera favorable à l’investissement des particuliers dans les entreprises, ils regrettent aussi que le gouvernement ait revu les règles fiscales du Plan d’Epargne Logement (PEL) qui est considéré comme l’un des placements favoris des Français.
En fait, ce projet de loi prévoit que les intérêts tirés de ce placement soient immédiatement soumis au prélèvement forfaire unique, alors que jusqu’à présent, ils sont exonérés d’impôt sur le revenus pendant une période de 12 ans. Avec ce PFU, la rémunération nette du PEL tombera à 0,70 % selon les estimations. De quoi détourner durablement les épargnants de ce placement.
Les banques plaident pour un produit de remplacement
La fédération bancaire Française estime que le projet de loi de finances pour 2022 est un coup de tonnerre sur l’un des placements favoris des Français (PEL) alors que s’agit d’un excellent produit et souhaite également la création d’un nouveau produit long dans leurs bilans.
En d’autres termes, les banques souhaitent un produit de remplacement ayant les mêmes caractéristiques, notamment la fiscalité. A savoir que pour les banques, ce produit qui permet l’obtention d’un prêt immobilier à taux préférentiel sert aussi de stabilisateur des ressources auxquelles elles peuvent adosser les financements accordés aux entreprises.
Ce plan est donc autant plus important que la régulation bancaire pèse sur la capacité des prêteurs à faire de la transformation. Autrement dit, à prêter aux entreprises à long terme à partir des ressources de court terme. Par ailleurs, même si le PEL pourrait perdre de son intérêt, les banquiers se refusent pourtant à s’attrister du sort réservé à ce produit d’épargne. Ces derniers ont fait savoir qu’ils continueront à proposer ce plan d’épargne à leurs clients.