En juillet, certaines banques ont opté pour le statu quo, quand d’autres lancent des opérations spéciales avec des taux casés. De fait, s’endetter pour un achat immobilier reste encore très bon marché.Les taux reviennent non loin de leurs plus bas historiques de novembre 2016
Les mois passent et le constat reste le même, les barèmes des prêts immobiliers accordés aux particuliers ne remontent pas. En cette période estivale, plusieurs établissements bancaires ont décidé de maintenir leurs taux à des niveaux très bas. De ce fait, force est de constater que sur le marché du crédit immobilier de nouveau dynamique, les prêteurs se livrent une concurrence acharnée pour capter les meilleurs profils emprunteurs.
De plus en plus de banques ont lancé ces derniers jours des opérations spéciales pour capter davantage de clients avec des conditions de financement particulièrement attractives. Il est ainsi possible à ce jour de prétendre à un taux de 1% sur 15 ans ou encore de moins de 1,3 % sur 20 ans.
Cependant, avec des nouvelles baisses constatées en début de mois, les barèmes reviennent ainsi non loin de leurs plus bas historiques de novembre 2016. Par ailleurs, ces nouvelles politiques commerciales des banques ont de quoi surprendre en cette période estivale.
A savoir que traditionnellement, les établissements bancaires augmentent leurs taux pendant l’été afin de réguler la demande, mais force est donc de constater que ce n’est pas le cas en 2018, notamment à cause de la baisse du nombre de demandes de financement enregistré depuis le début de l’année. De nombreuses banques sont en retard sur leurs objectifs commerciaux (20 à 30 % selon les banques).
Crédit immobilier : les banques assouplissent leurs critères d’octroi
Allonger des durées de crédits (jusqu’à 35 ans), accorder des financements sans apport personnel (financer jusqu’à 110 % un projet immobilier), proposer des décotes supplémentaires sur des taux déjà très bas (jusqu’à moins 30 points de base par rapport aux barèmes officiels)…, les banques assouplissent leur politique commerciale pour atteindre leurs objectifs très ambitieux.
Selon les observateurs, la grande tendance actuellement observée est celle d’une plus grande facilité des prêteurs à accorder des financements à l’habitat. Toutefois, s’il est de moins en moins compliqué d’obtenir un financement à l’habitat à des conditions particulièrement favorables, il faut savoir que le pouvoir d’achat immobilier est en berne. Après avoir progressé pendant plusieurs années, ce dernier souffre de la hausse continue du prix de l’immobilier.
Ainsi, les offres de crédit à taux cassés ne suffisent pas à compenser la hausse actuelle des prix du mètre carré dans les grandes villes. Les mensualités ont même progressé dans 10 des 11 plus grandes villes Françaises. Dans ce contexte, seule une accalmie sur la hausse des prix dans les grandes métropoles pourrait ralentir, voire freiner, la détérioration du pouvoir d’achat immobilier dans l’Hexagone.