Dynamique du crédit : les autorités pourraient demander plus de fonds propres aux banques

Face à la dynamique du crédit aux professionnels et aux particuliers, les autorités pourraient demander aux établissements prêteurs d’avoir plus de fonds propres, selon le gouverneur de la Banque de France.

La dynamique du crédit est favorisée par la politique de la BCE

Comme en 2017, 2022 pourrait aussi être propice pour le crédit bancaire. En fait, tous les signaux sont au vert dans toute la zone Euro. Les banques continuent d’alléger leurs critères d’octroi de prêt. Résultat, la croissance du crédit ne cesse de progresser et la tendance devrait perdurer.

Dans l’hexagone, le marché du crédit aux entreprises et aux particuliers reste en effervescence et les banques semblent opter pour la continuité dans leur politique commerciale comme le confirme une récente étude de la Banque centrale Européenne sur la distribution des crédits en zone Euro.

Par ailleurs, cette dynamique des crédits aux professionnels et aux particuliers peut principalement être expliquée par l’assouplissement des conditions de refinancement des banques auprès de la BCE. Grâce à la politique de l’institution de Francfort, les établissements bancaires peuvent proposer des conditions de financement particulièrement attractives ou encore ajuster leurs offres avec des contrats de plus en plus longs. Cependant, cette dynamique n’est pas sans conséquence. La dette privée atteint des sommets dans l’hexagone.

En France, la dette privée atteint 130 % du PIB

Certes, la dynamique du crédit aux professionnels et aux particuliers concerne tous les pays de la zone Euro, mais force est de constater que la France fait figure de cas à part. La dette privée tricolore atteint des records à plus de 130 % du produit intérieur brut (PIB) à la fin de 2017, selon la Banque de France, soit la plus élevée des grands pays de la zone Euro.

L’année dernière, les établissements bancaires ont même financé près de la moitié des flux des prêts aux entreprises et aux ménages. Une situation qui interpelle le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF), l’autorité qui veille à la robustesse du système bancaire et financier de la France.

Le HCSF qui avait déjà alerté sur l’exposition des banques aux grandes entreprises endettées, pourrait imposer aux prêteurs d’avoir plus de fonds propres en face de leurs crédits. L’objectif serait donc d’éviter que les établissements bancaires ne durcissent les conditions de prêts pour gérer l’augmentation des risques à leur bilan, notamment en cas de crise ou de changement brutal de la politique de la BCE.

Par ailleurs, certains économistes estiment qu’une telle mesure pourrait ralentir, voire freiner, la dynamique du crédit aux particuliers et aux professionnels. Les banques pourraient être contraintes de durcir leurs critères d’octroi ou encore de limiter leurs offres à certains types d’emprunteurs.


var Tawk_API=Tawk_API||{}, Tawk_LoadStart=new Date(); (function(){ var s1=document.createElement("script"),s0=document.getElementsByTagName("script")[0]; s1.async=true; s1.src='https://embed.tawk.to/5e44e1ec298c395d1ce7b0be/default'; s1.charset='UTF-8'; s1.setAttribute('crossorigin','*'); s0.parentNode.insertBefore(s1,s0); })();