Entre une légère baisse pour certains emprunteurs (ceux qui ont des revenus importants et un apport personnel conséquent) et un léger relèvement pour d’autres (primo-accédants et ménages modestes), les taux d’intérêt des prêts immobiliers semblent se chercher une nouvelle tendance.Les taux intérêts immobiliers : la tendance est orientée à la hausse
Certes, les taux d’intérêt sont globalement en baisse en ce début du mois de novembre, selon les barèmes reçus par les intermédiaires bancaires, mais la tendance est orientée à la hausse. A regarder de près le marché des taux d’intérêt, force est de constater que les baisses constatées en ce moment, ne sont réservées qu’aux meilleurs dossiers, c’est-à-dire, les emprunteurs ayant des revenus confortables et un apport personnel conséquent.
Face à une demande de financement en baisse depuis la rentrée, les prêteurs ont intensifié leurs efforts, quitte en rognant leurs marges, pour attirer davantage d’emprunteurs. De ce fait, les baisses récentes ne sont qu’une fluctuation temporaire. Ainsi, les barèmes repartiront à la hausse dès que la demande financement repartira ou dès que la BCE relèvera son taux directeur.
La hausse des taux sera donc irrémédiable dans les semaines et mois venir. Elle sera, toutefois, limitée et en fonction du contexte économique et social. Pour le premier semestre 2018, les taux pourraient enregistrer une hausse d’environ 20 points de base.
Les conditions actuelles de crédit restent toujours attractives
Les taux d’intérêts des prêts à l’habitat accordés par les établissements bancaires en France n’ont quasiment pas évolué depuis avril 2017, selon une récente étude publiée par les intermédiaires bancaires. En moyenne, les barèmes se sont établis à 1,55 % (toute durée confondue et hors garanties) en octobre, contre 1,56 % en septembre.
Pour l’achat d’un logement à titre de résidence principale, les barèmes se sont établis à 1,61 % dans le neuf et environ 1,57 % dans l’ancien. Quant aux opérations de regroupement de crédits immobiliers, les taux d’intérêt demeurent également stables.
De ce fait, les conditions actuelles de financement restent attractives et soutiennent, dans l’ensemble, des projets immobiliers des ménages et des projets de rachat de créances des emprunteurs souhaitant optimiser le coût de leur emprunt, en dépit de la hausse des taux constatée de décembre 2022 à avril 2017.
La baisse des taux est un élément important pour de nombreux emprunteurs
La baisse des taux d’intérêt est, sans doute, l’élément le plus important pour la plupart des emprunteurs. Pour les acheteurs les plus modestes et les primo-accédants, elle permet d’améliorer la capacité d’emprunt. Ces profils emprunteurs profitent aussi des taux bas pour acheter des biens d’un montant supérieur avec moins d’apport personnel et souvent sur une durée de remboursement relativement longue.
Pour les tenants de crédit, la baisse est des taux est une opportunité pour revoir les conditions initiales de leur contrat de crédit en cours via le rachat de prêt, une opération de banque qui permet de substituer son crédit immobilier en cours par un nouvel emprunt à mensualité réduite.
Pour rappel, le rachat de prêt immobilier peut permettre de prétendre à des gains substantiels si la différence entre le taux proposé pour l’opération et le taux initial du contrat et si le prêt est encore récent.