Après plusieurs mois d’optimisme marqué par l’attractivité des conditions de financement, les Français semblent moins convaincus qu’il y a quelques mois où la période était idéale pour acheter. Qu’en est-il réellement ? Est-ce toujours le bon moment d’acquérir un bien immobilier ?Acquisition immobilière : le moral des Français fléchi
Selon une récente étude réalisée par l’observatoire du moral immobilier, de plus en plus de Français semblent convaincus que la période actuelle n’est pas opportune pour une acquisition immobilière. A ce jour, seuls 71 % d’acheteurs estiment que c’est le moment d’acheter un bien immobilier, ils étaient un peu plus de huit sur 10 (81 %) un an plutôt.
La hausse des prix et le retour à une spirale haussière des prix du mètre carré semblent être les principales causes de ce pessimiste. Dans les détails, près de la moitié des personnes sondées (49 %) estiment que les prix du mètre carré vont progresser dans les six prochains mois à venir, contre seulement 9 % qui prévoient une baisse. Toutefois, ils sont 49 % à estimer que les prix vont rester stables.
Ce sentiment d’inflation des prix immobiliers a aussi été constaté par les notaires. Pour ces professionnels, le niveau actuel des prix est quasiment identique à celui observé fin 2010, avec toutefois, une hausse plus marquée en Île-de-France. Selon les notaires, 70 % d’acheteurs ont ressenti une hausse dans la région parisienne, contre 51 % en Province.
Les conditions de financement restent attractives pour acheter
Malgré une hausse des taux commencée fin 2016, le coût du prêt à l’habitat est encore considéré comme attractif. Selon l’étude, 74 % des personnes sondées continuent à trouver les taux d’intérêt favorables aux emprunteurs. Ils étaient tout de même 84 % à la même période en 2016.
Pourtant, les dernières études montrent que les taux restent très compétitifs. Pour la Banque de France, les taux d’emprunt se sont établis à 1,53 % en moyenne en mars 2017, contre 2,19 % en mars 2016. Pour les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement/CSA, la moyenne s’est établie à 1,55 % en avril et 1,56 % en mai (toute durée confondue et hors garanties) pour revenir à leur niveau de l’été 2016. De ce fait, les coûts du crédit n’ont donc pas flambé. Certains intermédiaires bancaires ont même observé des baisses de deux à trois points de bases sur certaines durées de remboursement.
Certes, les barèmes ont commencé à progresser mois après mois, mais ils sont plus attractifs qu’il y a un an. En fait, il existe un phénomène d’écart de perception, déjà observé dans le passé qui fait que les emprunteurs se fient principalement à l’évolution des taux qu’à leurs niveaux réels.
A savoir l’attractivité des conditions d’achat caractérisée par le niveau du taux d’emprunt reste le premier moteur des futurs acquéreurs. Une bonne majorité des Français se lancent dans un projet immobilier pour pouvoir profiter des conditions attractives de financement.