Emprunter de l’argent est un réflexe que nous développons lorsque nous avons un projet à mettre en œuvre ou une urgence à y faire face. Mais où prêter cet argent ? Se diriger vers les banques est une solution, mais celle-ci n’est souvent pas accessible à tous les profils. Pour remédier à cela, opter pour le prêt participatif pour particulier serait une bonne solution. C’est un procédé qui permet aux particuliers de trouver des financements pour de nouvelles idées, causes ou nouveaux projets, sans passer par une banque. Lisez ceci pour plus de détails.
Qu’est-ce que le prêt participatif pour particulier ?
Encore appelé crowdlending ou financement participatif par prêt, le prêt participatif pour particulier est une forme de crowdfunding. Ce dernier est un moyen qui permet de collecter des fonds via Internet (grâce à des plates-formes) en vue du financement d’une cause à but non lucratif, d’une idée d’entreprise ou d’un nouveau projet. Comme l’indique l’anglicisme crowdfunding, c’est la foule qui finance.
Le plus souvent usité par les start-ups pour attirer des investisseurs, le prêt participatif peut être également utilisé par les particuliers pour financer un projet, n’importe lequel. Mais d’une manière générale, ce sont les prêts à la consommation qui sont octroyés par les sites de crédit. Le financement participatif par prêt se fait par l’entremise des sites internet de prêts qui accordent de crédits aux particuliers. L’argent ayant servi de prêt à ces personnes provient des épargnes des prêteurs particuliers.
Le crowdlending, notamment le peer to peer lending, est en pleine expansion dans le monde entier. En France, plus d’un milliard d’euros ont été collectés en 2020, grâce au prêt participatif, selon Baromètre 2020. Cette collecte est répartie en trois catégories à savoir :
- Les prêts qui représentent plus de la moitié des fonds collectés ;
- Les dons qui représentent plus d’un cinquième de la collecte ;
- Et près de soixante millions d’euros pour l’investissement en capital.
Des statistiques qui démontrent que le prêt participatif pour particulier fonctionne bien et qu’il peut encore profiter à beaucoup de personnes à travers le monde.
Prêt participatif pour particulier : comment ça fonctionne ?
Le financement participatif par prêt fait intervenir trois différents acteurs, à savoir : le prêteur, l’emprunteur et l’intermédiaire en financement participatif.
Une première méthode consiste pour le prêteur à s’inscrire chez un intermédiaire de son choix en tant que prêteur. Puis il fait le dépôt d’une somme, au moins le capital minimal exigé. L’emprunteur, quant à lui, et en cas de besoin, formule une demande de crédit auprès de la plate-forme intermédiaire. Celle-ci étudie le dossier, grâce à un système d’analyse automatique, et accorde si possible le crédit. Il existe plusieurs plateformes de crowdlending en France comme ailleurs. De plus, chacune d’elles possède ses propres critères d’octroi de crédits. Une fois encore, le crédit n’est pas octroyé à partir de l’épargne d’un seul prêteur, mais à partir de l’épargne de l’ensemble des prêteurs de la plate-forme.
Une deuxième méthode consiste pour l’emprunteur à créer une campagne pour son projet ou pour répondre à ses besoins financiers. Les prêteurs particuliers se manifestent généralement en contribuant à ce projet, si ce dernier les intéresse. L’emprunteur, après la réalisation du projet, leur verse en retour des intérêts qui peuvent être mensuels ou trimestriels.
Financement participatif par prêt : avantages et inconvénients
Le prêt participatif pour particulier avantage aussi bien le prêteur particulier que l’emprunteur. Malgré cela, son côté fâcheux n’est pas négligeable.
Les avantages
Le crowdlending permet au prêteur de capitaliser une ou plusieurs personnes physiques dans leurs projets. En retour, il perçoit les intérêts de son investissement ainsi que le capital prêté, les intérêts étant souvent plus importants que ceux d’un simple placement dans une banque. Basé sur une idéologie collaborative, le financement participatif par prêt peut mettre en place une communauté de personnes qui défendent les mêmes causes, les mêmes idées. Cela montre que ce service en ligne n’est pas uniquement basé sur la recherche de profit, mais aussi l’entraide, la mutualité et la solidarité.
De plus, les plateformes de prêt privilégient les emprunteurs les plus sérieux et ont une bonne politique de recouvrement. Le risque de ne pas recouvrer son investissement initial est limité, car, tout comme les prêts qui proviennent de l’ensemble des investisseurs, les impayés sont eux aussi mutualisés.
À l’emprunteur, le prêt participatif pour particulier permet de réaliser un projet de tout genre, que ce soit un projet personnel ou un projet d’intérêt général. Une étude menée aux États-Unis par le National opinion research center a révélé qu’au moins 20 millions d’Américains ont lancé une fois une campagne de crowdfunding pour les dépenses médicales, soit pour eux-mêmes, soit pour une autre personne.
Le plus souvent, le crowdlending paraît être l’ultime solution pour les particuliers lorsque toutes les structures financières rejettent leurs projets ou demandes. Il leur permet également d’étendre leurs cercles de prêteurs. C’est un procédé simple qui permet d’obtenir rapidement un crédit, non seulement, à un taux d’intérêt fixe, plus bas et 100 % en ligne, mais aussi, sans de lourdes formalités administratives.
Inconvénients
L’emprunteur comme le prêteur se retrouvent parfois limités dans leurs élans. En effet, la somme qu’on peut emprunter est limitée, selon les plates-formes. Cette restriction permet de limiter les risques de perte de capital des investisseurs, le prêteur pouvant perdre son investissement en cas d’insolvabilité de l’emprunteur. De plus, les plates-formes exigent un minimum de capital pour les profils prêteurs. Il n’est donc pas possible de démarrer un investissement sans ce minimum de capital. Enfin, le prêteur particulier paie une pénalité lorsqu’il retire son investissement de chez la plate-forme intermédiaire avant 1 an.
Les exigences de la loi vis-à-vis des plateformes de prêt participatif pour particulier
Le principe de la loi est de protéger l’intérêt général. L’immatriculation est, par ailleurs, une obligation d’intérêt général pour toute personne désirant mener une activité professionnelle ou commerciale.
L’immatriculation à l’ORIAS et l’agrément ACPR
Pour plus de transparence et de crédibilité, les sites de financement participatif par prêt se doivent de s’immatriculer à l’Organisme pour le registre unique des intermédiaires en assurance, banque et finance (ORIAS). La mission de cet organisme créé en 2007 s’est étendue au financement participatif par prêt en 2014. À défaut d’être immatriculé, le site de prêt participatif pour particulier doit être agréé par l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR). Il faut noter que les plates-formes intermédiaires fonctionnent généralement en collaboration avec les institutions financières classiques comme la Banque de France, par exemple.
Les effets des exigences légales
L’objectif principal des exigences d’immatriculation est le paiement de l’impôt. En effet, menant une activité créatrice de revenus, ces plates-formes doivent se faire enregistrer afin d’avoir une personnalité juridique et d’exercer en toute légalité. Elles sont par la même occasion astreintes au paiement des impôts.
Avec ces exigences administratives, il est facile de distinguer les plates-formes de crédit sérieuses des pseudo-plates-formes de peer to peer lending, l’internet étant rempli d’arnaqueurs qui passent par tout moyen pour assouvir leur dessein. En effet, ils sont capables de mettre en place une plate-forme de crédit ou de se faire passer pour un prêteur particulier pour arnaquer.
Pour conclure, le prêt participatif pour particulier est une bonne solution pour toute personne ayant un projet ou un besoin à satisfaire et n’a pas les ressources nécessaires. C’est une pratique gagnant-gagnant qui profite à tous les acteurs. Cependant, bien que l’on puisse obtenir un crédit sans prendre par la voie traditionnelle qu’est la banque, on se doit de redoubler de vigilance pour ne pas être victime d’arnaques.