Après l’alerte donnée par un premier établissement bancaire quant à une éventuelle hausse des taux d’intérêt des crédits immobiliers. La tendance dominante dans les banques et les établissements de crédit est bien baissière. C’est ce que montrent les dernières statistiques.Un nouvel épisode de la baisse des taux vient-il de commencer ?
Le 12 mai 2015, une première banque Française a relevé ses barèmes de taux. Conséquence : les scénarios sur le retour de la hausse des taux d’intérêt ont fleuri partout (internet, radio, télé…).
Cependant, à l’appui des dernières statistiques, les prêteurs font état d’un nouvel épisode de la baisse du prix de l’argent.
Les taux d’intérêt reculent à des niveaux jamais observés avec des moyennes à 2 % sur 15 ans et à 2,33 % sur 20 ans, soit des baisses respectives de 0,06 % et 0,05 % en seulement deux semaines.
Les statistiques de mai montrent que le marché est orienté vers une baisse généralisée du prix de l’argent. En fait, tant que l’inflation ne sera pas remontée à 2 %, la BCE maintiendra sa politique actuelle.
De ce fait, les banques et les établissements de crédit continueront à disposer de liquidité abondantes et à très bas coût leur permettant ainsi de prêter à des conditions très attractives.
Ajoutez à cela la forte concurrence entre les banques qui va entretenir cette tendance baissière, voire l’accentuer dans les semaines et mois à venir.
Augmenter les taux pour ralentir les demandes de financement
A ce jour, les conditions de financements immobiliers restent favorables aux ménages qui souhaitent acheter un logement, mais aussi aux emprunteurs souhaitant optimiser leurs encours via une renégociation de crédit à l’habitat ou réduire leurs mensualités via un regroupement de prêts immobiliers.
Certains observateurs estiment que cela devrait sans doute durer jusqu’à la fin de l’année, même si quelques hausses ponctuelles ne sont pas à exclure.
Par ailleurs, il faut reconnaître que si certains établissements bancaires optent pour une hausse des taux dans les semaines et mois qui viennent, ce serait davantage dans le but de ralentir les demandes de financement afin de limiter la charge de travail dans les équipes d’étude que de répercuter une potentielle hausse des taux de refinancement.
A ce jour, les banques sont réellement submergées de demandes de prêts immobiliers et de rachat de crédit immobilier. Cela rallonge fortement les délais de réponse.
Les compagnies d’assurance et les sociétés de cautionnement sont aussi confrontées à la hausse des demandes de financement. Les délais de traitement sont passés de 48 heures en moyenne à plus d’une semaine.