Le regroupement de crédits (immobilier, consommation) s’est démocratisé ces dernières années et imposé comme la principale opération financière qui permet de gérer efficacement ses crédits en cours. Cependant, qu’en sera-t-il pour 2015 ?En 2014, le rachat de prêt avait le vent en poupe
L’année dernière, tous les pronostics tenus sur les taux d’intérêt ont été déjoués. A la place de la timide remontée des taux, ces derniers n’ont pas cessé de baisser tout au long de l’année.
En décembre 2014, les taux ont atteint en moyenne 2,38 % (hors assurances), une première depuis la fin des années 1940 selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA lors de son bilan annuel.
Les ménages déjà endettés avaient profité de ces taux d’emprunt historiquement bas en regroupant leurs prêts en un seul ou en faisant racheter leurs encours immobiliers.
Ainsi en 2014, près d’un financement immobilier sur cinq était un rachat de prêt, ce type de financement avait représenté près de 20 % des transactions immobilières.
En fait, il est très difficile pour le marché du crédit dans sa globalité d’établir des statistiques précises sur l’ensemble des opérations de regroupement de prêts (immobilier et consommation).
Mais, dans tous les cas, ces opérations avaient touché toutes les classes sociales et des motivations variées avaient été évoquées par les bénéficiaires.
Le changement de comportement favorise aussi le rachat de prêt
A regarder de près les différentes statistiques, force est de constater que le regroupement de crédits a pris une ampleur très particulière ces dernières années.
Surtout en 2013 et en 2014, le rachat de prêt immobilier a battu tous les records avec une part inédite de 17 %.
Selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, il y aurait actuellement 1,5 point de base de différence entre les taux moyens des prêts immobiliers en cours et le taux moyen de marché pour les nouveaux financements.
Entre 1995 et 2005, ce différentiel était bien supérieur, mais n’avait pas donné lieu à une frénésie autour du rachat de crédits.
De ce fait, on constate que le niveau des taux n’est pas la seule ni la principale motivation pour racheter ses encours.
Aujourd’hui, d’autres facteurs incitent les emprunteurs à opter pour cette opération, d’un côté les banques et les médias qui communiquent largement sur les avantages du rachat de prêts. De l’autre, le comportement des emprunteurs qui sont devenus très calculateurs.
La frénésie autour du rachat d’emprunts va-t-elle durer ?
Rachat de dette publique par la BCE, taux d’intérêt historiquement bas, reprise de la consommation… tous les principaux signaux semblent être au vert pour le maintien des conditions attractives de financement.
Ainsi, le regroupement de prêt pourrait toucher davantage d’emprunteurs, surtout ceux qui n’étaient pas éligibles il y a quelques mois ou années.
Cependant, il faudra voir si les banques et les établissements bancaires auront besoin de la frénésie autour du regroupement de prêts pour atteindre leurs objectifs commerciaux en 2015 ou si d’autres produits financiers prendront le relais.
Dans tous les cas, le regroupement de prêts devrait s’affirmer et s’imposer en 2015 compte tenu de la prise de conscience des emprunteurs sur la nécessité de cette opération et des critères de financement de plus en plus souples.