25 des 130 plus importantes banques de la zone Euro ont échoué aux tests de résistance tandis que les banques Françaises ont passé sans encombre les stress tests réalisés par la BCE. Cependant, quelles sont les conséquences de cette évaluation sur le crédit ?Zone euro : une évaluation de résistance sans précédent
Le résultat des stress tests réalisés par la banque centrale Européenne (BCE) est tombé le dimanche 26 octobre 2014. Sur les 130 plus grandes banques Européennes, 25 ont échoué aux évaluations de résistance.
Sur ces 25 établissements « mauvais élèves », seul 8 restent dans le collimateur de la BCE pour un déficit de fonds propres cumulés d’environ 6 milliards d’euros. Ils disposent désormais d’un délai de 15 jours pour présenter un plan de refinancement.
Rappelons que cette série de tests réalisé par la BCE est une première, tant par les moyens déployés que par la rigueur des examens réalisés. En tout, 6 000 inspecteurs ont été mobilisés pendant un an.
Le but est crucial pour la BCE, ce stress test est la dernière étape avant la mise en place d’une supervision bancaire unique. Il s’agit du premier pas vers la construction de l’union bancaire que la BCE doit mettre en place bientôt.
Stress test : la France est satisfaite
Parmi les 25 banques recalées, il n’y a aucun établissement Français. Dans le détail, les 13 banques Françaises concernées qui représentent 95 % des actifs du secteur ont passé avec succès les stress tests et se comparent désormais favorablement avec les autres établissements bancaires Européens.
Seul pépin, la caisse de refinancement de l’Habitat (CRH) qui sert au refinancement sécurisé de crédits à l’habitat, a accusé un déficit de fonds propres insuffisants au 31 décembre 2013, depuis la CRH a couvert ses besoins en fonds propres.
Autre motif de satisfaction, c’est le ratio de fonds propres « durs » qui atteignait 11,49 % fin 2013. La BCE a fixé la limite de ces fonds propres mis en réserve rapportés aux crédits consentis, à 8 % minimum.
En France, même en cas de récession, hausse du chômage, déflation…, ce ratio ne tombe qu’à 9 % selon les stress tests.
Stress test : quelles conséquences sur le crédit ?
Afin d’évaluer les conséquences des résultats des stress tests, il est important de comprendre et de rappeler son fonctionnement.
Il s’agit de 2 scénarios mis en place par la BCE, le premier repose sur les prévisions de croissance de la commission Européenne sur 3 ans. Le second étudie comment les banques se comporteraient en condition de crise (récession, hausse du chômage, crise de confiance…).
Ces stress tests sont accompagnés d’une revue complète des bilans financiers des 130 plus grands groupes bancaires de la zone Euro. Ils vont permettre de connaître l’état de santé précis des établissements financiers de la zone Euro.
Ses conséquences sur la distribution du crédit pourraient être positives, les tests de résistance vont doper la confiance dans le secteur bancaire, ils vont aussi rendre les banques plus résistantes et plus solides, ce qui devrait faciliter le redémarrage du crédit en Europe.
Pour le regroupement de crédit, le bon résultat des banques Françaises pourrait davantage favoriser le marché du rachat de crédit qui dépend de la santé financière de ces dernières, du nombre de crédits accordés aux particuliers et de la situation du marché de crédit en France et en zone Euro.