Dans la conjoncture actuelle, l’assurance perte d’emploi est souvent proposée lors de la souscription d’un crédit. Voici quelques paramètres qu’il faut connaître.Crédit : quelle utilité pour l’assurance perte emploi
Facultatif, mais fortement recommandé par les établissements prêteurs, le contrat d’assurance perte d’emploi est une assurance qui garantit à l’emprunteur le paiement de ses mensualités en cas de perte d’emploi « chômage ».
Les conditions d’accès à ce type d’assurance et les multiples dispositifs qui restreignent sa mise en place expliquent pourquoi bon nombre d’observateurs le déconseillent.
Dans la conjoncture actuelle marquée par une hausse continue du taux de chômage, les compagnies d’assurances sont devenues très sélectives.
Seuls les bons dossiers, c’est-à-dire, les salariés en CDI depuis un an sont acceptés de bon cœur. De plus, la prise en charge de cette assurance est très longue à cause des franchises et les délais de carence.
Par ailleurs, cela ne veut pas dire qu’une assurance perte d’emploi soit inutile, mais avant de la souscrire, il faut évaluer son utilité en fonction de sa situation financière et professionnelle.
Assurance perte d’emploi : les principales conditions
Dans le cadre d’une souscription de crédit (immobilier ou consommation), l’assurance perte d’emploi semble être réservée qu’à une catégorie d’emprunteur. Mieux vaut être en CDI plutôt qu’en CDD et jeune plutôt que sénior.
Sa principale condition d’acceptation d’est d’avoir un contrat de travail pérenne, il faut être en CDI chez le même employeur depuis au moins un an (hors période d’essai), l’âge de l’emprunteur est importante aussi, il ne doit pas dépasser les 50 ans (jusqu’à 60 ans dans certains cas).
Toutefois, un emprunteur en CDD peut être accepté s’il est embauché en temps complet pour au moins 3 mois.
A savoir que l’emprunteur en CDD ne sera couvert que s’il obtient un CDI avant son licenciement. Tous les types de travail ne sont pas assurés et la garantie s’applique uniquement dans le cas où l’emprunteur bénéficie d’une allocation versée par le pole-emploi.
Autrement dit, en cas de chômage partiel, de démissions, de ruptures conventionnelles ou encore des renvois pour faute grave, l’emprunteur ne sera pas couvert.
Délais d’indemnisation : jusqu’à 2 ans
L’un des points négatifs de l’assurance perte d’emploi est le délai d’indemnisation. En fait, contrairement aux autres types d’assurance, la garantie d’une assurance perte d’emploi ne s’applique pas dès la signature du contrat.
Elle est en fonction de deux périodes : la carence et la franchise. La première correspond à la période pendant laquelle l’assurance ne joue pas, c’est à partir de la date de la mise en place du contrat (en moyenne 7 mois).
Quant à la franchise, elle est comprise entre 3 et 6 mois démarrant à la date du licenciement, c’est une période à laquelle les premiers fonds sont versés.
En résumé, il faut compter entre 1 an et 2 ans sans que l’emprunteur ait droit à quelques indemnisations que ce soit, alors qu’il continue à cotiser.