Selon l’observatoire Crédit Logement/CSA, la baisse des taux d’intérêt a continué en juin avec une moyenne de 2,01 %. Cependant, seuls les taux destinés au financement de travaux ont reculé.Une baisse en trompe-l’œil
Le taux moyen des prêts à l’habitat a poursuivi sa baisse en juin pour atteindre 2,01 % contre 2,11 % en mars selon les dernières publications de l’observatoire Crédit Logement/CSA.
Cette nouvelle baisse ne devrait être que ponctuelle car elle résulte d’un décalage. En fait, les établissements bancaires n’avaient pas encore répercuté la hausse des taux longs (OAT 10 ans), ni révisé leur barème.
Certes, en juin la moyenne a baissé, mais seuls les taux destinés au financement de travaux ont réellement baissé. Dans le détail, les taux accordés pour financer l’acquisition d’un bien neuf sont restés stables et ceux accordés pour financer l’achat d’un logement ancien ont légèrement augmenté.
Par ailleurs, les moyennes se maintiennent à des niveaux historiquement bas : 2,54 % sur une durée de 25 ans, 2,17 % sur 20 ans et 1,90 % sur 15 ans.
Quel scénario pour les mois à venir ?
L’observatoire Crédit Logement/CSA a aussi élaboré plusieurs scénarios concernant l’évolution des taux d’intérêt immobiliers dans les mois à venir. Il en a imaginé trois :
Dans le cas d’une sortie de crise, le taux moyen devrait augmenter à 2,12 % fin 2022 et à 2,23 % au 2ème semestre 2016.
Dans le cas d’un durcissement de la crise, l’observatoire verrait la moyenne augmenter à 2,32 % dès septembre, puis monter progressivement jusqu’à 2,65 % au second semestre 2016.
Dans un scénario intermédiaire, la moyenne atteindra 2,36 % fin décembre et 2,40 % au 2ème semestre 2016.
Rachat de crédit : 28 % du total des prêts accordés
Depuis janvier 2015, force est de constater que les particuliers sont très nombreux à emprunter ou à faire racheter leurs encours. Cette tendance provoque des embouteillages dans les banques.
De ce fait, les demandes de financement explosent et la production totale de crédits pourrait au moins atteindre 140 milliards d’euros sur l’ensemble de l’année 2015, soit une hausse de 17 % par rapport à 2014.
Par ailleurs, les demandes de regroupements de prêts ont également explosé depuis le début de l’année.
Selon l’observatoire, cette opération bancaire devrait représenter environ 28 % du total des prêts accordés sur l’ensemble de l’année 2015, contre à peine 17,1 % en 2014 et 17,2 % en 2013.