Après plusieurs mois d’incertitude et de contradiction, la plupart des intermédiaires bancaires attestent désormais de la même tendance haussière des taux et s’emblent s’accorder sur son ampleur.Taux d’intérêt : un retour au niveau de début 2015
Les récentes études des intermédiaires bancaires confirment la hausse du coût du crédit pour les financements immobiliers. Certains évoquent un retour au niveau de début d’année. Cependant la remontée semble dépendre des régions, des profils emprunteurs et des projets.
Depuis début mai, plus de 40 établissements bancaires, nationaux et régionaux, ont augmenté leurs barèmes de 0,05 à 0,40 point de base.
Pour certains réseaux d’intermédiaires bancaires, la hausse concernerait plus de la moitié de leurs partenaires bancaires. Conséquence : la hausse des taux a concerné toutes les durées de remboursement et tous les marchés.
Dans le détail, la durée de remboursement sur 25 ans est toujours sous les 3 % et celle sur 20 ans est sous la barre de 2,50 %. Cela ramène le taux moyen à 2,20 % sur les 15 ans.
Par ailleurs, en ce mois d’août, tous les intermédiaires bancaires s’accordent sur une progression des taux d’autant plus importantes que la durée d’emprunt est longue.
Pour les semaines à venir, ces professionnels ne prévoient pas de bouleversements importants, mais sûrement quelques évolutions dans une relative stabilité.
Cependant, pour la rentrée, les banques devraient proposer des conditions attractives pour continuer à conquérir d’autres clientèles avant de remonter légèrement leurs barèmes en fin d’année, estiment les intermédiaires bancaires.
Crédit, rachat de crédit : les banques sont toujours submergées
Dans leurs récentes publications, les intermédiaires bancaires s’accordent également sur le rallongement des délais de traitement des demandes de financements immobiliers et de regroupement de crédits.
Ce phénomène d’engorgement des prêteurs est dû à une surcharge des banques depuis le début de l’année. De plus, il ne tend pas à se résoudre en cette période où les Français veulent profiter encore des taux bas avant une potentielle hausse.
Par ailleurs, cet engorgement à plusieurs conséquences qui ne sont pourtant pas les moindres. D’abord, dans l’acquisition, les délais de conditions suspensives dans les compromis de vente sont impactés et les emprunteurs doivent désormais entamer les démarches de crédit immobilier le plus en amont possible.
Ensuite, les meilleurs profils, qui étaient épargnés du rallongement des délais de traitement ne le sont plus. Cela illustre la réelle surcharge des banques.
Enfin, les demandes de regroupement de prêts, qui représentent plus d’un tiers des demandes de financements sont ramenées au second rang par certaines banques.
Par ailleurs, pour obtenir un financement adapté à son profil (crédit immobilier, rachat de prêt), les intermédiaires semblent être toujours la meilleure alternative.
Forte de leurs expériences, ces professionnels ont à la fois une visibilité sur les taux proposés, mais aussi sur les banques les plus réactives à un instant donné.