Les banques et les établissements bancaires perçoivent de plus en plus de demandes de regroupement de crédits immobiliers. Une tendance qui commence à peser sérieusement sur leurs marges.Rachat de crédit immobilier, une tendance populaire
Si le regroupement de crédits immobiliers a été institué pour aider les emprunteurs à remboursement sereinement leurs crédits immobiliers en cours, aujourd’hui, il est principalement sollicité pour rééquilibrer les remboursements.
Les propriétaires endettés, toute classe sociale confondue, ont bien compris qu’il faut profiter de la conjoncture actuelle pour réduire le coût total de son financement immobilier.
Depuis début 2013, la chute quasi continue des taux d’intérêt des prêts à l’habitat a poussé et encouragé les emprunteurs à mettre à plat leur emprunt à l’habitat.
La baisse des taux et la politique monétaire actuelle de la banque de France ont permis aux tenants de crédits de redevenir roi.
Le simple jeu de la concurrence leurs permet de bénéficier de meilleures conditions de financement, c’est-à-dire, d’obtenir un meilleur taux que celui de leurs encours.
Selon le profil emprunteur, la durée de remboursement souhaitée, les types d’emprunt encours ou encore le montant restant dû, la différence entre le taux initial et celui proposé pour le rachat de crédit peut varier entre 1 % et 2,5 %. Cette tendance populaire est une véritable aubaine pour les emprunteurs propriétaires.
Les demandes de rachat de crédit immobilier progressent
Depuis le début de l’année, les demandes de rachat de prêt immobilier est signalée en hausse par les banques et leurs partenaires partout en France.
Une tendance que la banque de France confirme chaque mois lors de sa publication mensuelle sur la distribution du crédit.
Selon la banque de France, le solde d’opinion relatif à la demande de prêt à l’habitat n’a jamais été aussi important depuis décembre 2010.
Par ailleurs, les prêteurs indiquent également que la part de rachat de crédit dans la distribution totale de financement au cours du mois de mai a été remarquable. Cela confirme une hausse constante de demandes pour ce type de financement.
Cependant, ce phénomène commence à inquiéter les banques pour leurs marges, même si elles veulent toujours accroître leur chiffre d’affaires.
Pour l’ACPR (autorité de contrôle prudentiel et de résolution), il n’y a pas de danger immédiat, l’institution estime que la politique actuelle de la BCE peut permettre aux prêteurs d’y faire face.