Avec les conditions actuelles de financement caractérisées par la baisse des taux d’intérêt, des prix immobiliers et le retour des primo-accédant, la reprise du marché immobilier semble relancée.Les facteurs qui relancent le marché de la pierre
Certes la conjoncture actuelle tarde à faire effet sur le climat économique, mais elle semble au contraire relancer le marché de la pierre. C’est ce que montrent les derniers observatoires.
Les demandes de crédit à l’habitat, après avoir baissé de 21 % entre les premiers trimestres 2013 et 2014, ont progressé de 42 % entre les premiers trimestres 2014 et 2015.
Sur cette période, tous les types de projets immobiliers progressent en volume. Pour les résidences principales, la hausse constatée est de 42 %, 39 % pour les résidences secondaires et 47 % pour l’investissement locatif.
De la baisse des taux d’intérêt à la baisse des prix de la pierre en passant par le retour des primo-accédant et les dispositifs de défiscalisation, plusieurs facteurs expliquent cette dynamique.
Cependant, la relance est essentiellement portée par les primo-accédant qui représentent 78 % des demandes.
Le prêt à taux zéro afin de favoriser l’accession et la loi Pinel dédiée à l’investissement locatif ont également contribué à faire revenir les acheteurs et les investisseurs.
Embouteillage dans les banques
Selon l’observatoire du Crédit Logement/CSA, la reprise de la production du crédit immobilier s’accélère. Elle est portée par l’assouplissement des conditions de financement, le dynamisme de la demande et la baisse des taux d’intérêt.
La relance semble intense et rapide, les demandes ont augmenté de plus de 30 % dans certains réseaux bancaires. Cependant, cette embellie n’est pas sans conséquence pour les prêteurs.
Aujourd’hui, les banques et les établissements de crédits sont submergés et les délais pour obtenir un crédit à l’habitat s’allongent de plus en plus.
En fait, le phénomène semble s’accentuer depuis les récentes hausses. Les prêteurs sont de plus en plus envahies par les emprunteurs qui souhaitent regrouper en un seul leurs encours ou en contracter un.
A savoir que les récentes statistiques sur les prêts aux particuliers publiées par la Banque de France montrent que près d’un crédit immobilier sur deux accordé en mai en France était un rachat de crédit, soit 46 % contre 27 % en décembre dernier.