La baisse de l’euro face au dollar s’accélère, la monnaie unique Européenne est passée sous 1,32 dollar en août contre 1,399 dollar en mai. Une tendance qui pénalise les consommateurs, mais favorable aux grandes entreprises Européennes.Baisse de l’euro : un coup de pouce pour les entreprises exportatrices
Les discours et les recommandations des banquiers centraux ont permis de faire baisser la monnaie unique Européenne face au dollar, mais aussi face à la livre, au franc Suisse et au yen.
Une tendance baissière, qui pour la plupart des observateurs, va se poursuivre. C’est certainement une très bonne nouvelle pour les entreprises Européennes exportatrices.
Avec un euro plus faible, ces entreprises retrouvent de la compétitivité à l’étranger. En fait, on n’évalue pas l’économie d’un pays par rapport à sa monnaie, mais par rapport à son PIB, l’euro fort de ces dernières années n’a pas empêché les pays de la zone euro d’afficher des résultats de croissance très moyens.
Nombreux sont les analystes à dire que l’euro fort a considérablement pénalisé la croissance en ralentissant la compétitivité et les exportations des grandes entreprises Européennes.
La plupart des grands groupes ont délocalisé pour produire hors zone euro et vendre ensuite dans la zone euro.
La baisse de l’euro face aux devises étrangères est donc une très bonne nouvelle pour les entreprises exportatrices Européennes et pour les pays exportateurs. Cela aura pour effet de rendre ces entreprises compétitives sur le marché international.
Euro faible : défavorable aux consommateurs
Certes la baisse de l’euro va favoriser les grands groupes exportateurs Européens, mais cette tendance baissière n’a pas que des avantages, surtout pour ceux qui voyagent aux Etats-Unis ou dans les pays liés au dollar. La baisse de l’euro est donc synonyme de coût en hausse.
Par ailleurs, ce sont les ménages qui vont faire les frais de cette baisse de l’euro qui va rendre les prix des importations plus élevés.
Pour la France qui importe essentiellement des biens de consommation fabriqués hors de la zone euro, les prix vont certainement augmenter.
De plus, la baisse de l’euro va renchérir les prix du baril de pétrole traditionnellement libellé en dollar. Conséquence, la facture énergétique pourrait augmenter
A savoir aussi que la baisse de l’euro va semer le doute sur les marchés des capitaux et favoriser la crise de confiance que traversent les pays de la zone euro. Or, tant qu’il y a un doute sur la solidité de la monnaie unique Européenne, les spéculateurs s’agiteront.