Le mouvement haussier des taux commencé en été se poursuit. Plus les mois passent et plus la progression des taux se confirme. En août, la moyenne a atteint les 2,17 % contre 2,06 % un mois plutôt.Hausse des taux pour le deuxième mois consécutif
Selon les chiffres publiés par l’Observatoire Crédit Logement/ CSA, le taux d’emprunt immobilier a augmenté le mois dernier par rapport au mois de juillet.
Pour le deuxième mois consécutif, le coût du prêt a progressé sur l’ensemble des marchés, le taux moyen est passé de 2,06 % en juillet à 2,17 % pour le mois d’août (hors coût des garanties et des autres frais annexes).
Pour rappel, pendant plusieurs mois, le taux avait atteint un niveau record car les obligations assimilables du trésor, (OAT 10 ans) auquel est lié le taux d’intérêt immobilier, avaient connu une constante baisse.
De ce fait, cette référence a recommencé à augmenter depuis le printemps, ce qui avait confirmé les rumeurs de hausse. La progression des taux d’intérêts est finalement intervenue durant l’été, même si la hausse reste légère.
Des durées de crédits qui s’allongent
Si, comme l’accoutumée, l’octroi de prêt tourne au ralenti durant l’été, les résultats de l’Observatoire Crédit Logement/CSA font état d’un allongement des durées d’emprunts pour le mois dernier. Les durées d’emprunts passent de 17,4 ans en moyenne (209 mois) en juillet à 18 ans (216 mois) en août.
Selon l’Observatoire, cet allongement de la durée est boosté principalement par le marché du neuf, où elles atteignent 20,2 ans le mois dernier contre 19,3 ans un mois plutôt.
Par ailleurs, malgré la hausse et l’allongement de la durée d’emprunts, la production de financement et le nombre de prêts accordés ont augmenté de 65,3 % en juin sur un an et de 56,7 % le mois dernier par rapport à août 2015.
Ainsi, ce constat permet à l’observatoire d’affirmer que « le marché a refermé la parenthèse récessive qui l’avait déstabilisé dès le début de l’année 2012 ».
La hausse risque-t-elle d’étouffer le marché ?
Selon certains spécialistes, ces légères hausses ne risqueraient pas d’impacter le marché immobilier et celui du prêt à l’habitat. Cela pour deux raisons principales.
D’abord, même après deux progressions successives, le coût du prêt reste toujours à des niveaux historiquement attractifs. De plus, en tenant compte de l’inflation qui est très basse actuellement, les conditions actuelles de financement semblent toujours attractives.
Ensuite, cette hausse est nettement compensée par la durée moyenne des financements accordés. En fait, les prêts se sont un peu allongés durant l’été.
Et le taux d’intérêt des regroupements de crédits immobiliers ?
Le regroupement de crédits immobiliers étant soumis à la législation qui encadre le financement immobilier, les taux d’intérêt de ces deux opérations sont « à peu près » les mêmes.
Autrement dit, si le coût du crédit augmente pour un projet d’acquisition, il augmentera également pour un regroupement de prêt.
Cela a permis à de nombreux emprunteurs d’opter pour des conditions de financement attractives par rapport aux conditions initiales, via le regroupement ou la renégociation de prêt.
De ce fait, les statistiques de la Banque de France ont montré que le volume lié au rachat de crédit s’est élevé à 9,7 milliards en juillet, soit 46 % de la production totale du crédit accordé en juillet. Un constant inédit.