Des taux d’intérêt en baisse à la concurrence rude que se livrent les banques en passant par les emprunteurs qui souhaitent profiter des conditions actuelles de financement ; tous les facteurs semblent prévoir une année exceptionnelle pour le rachat de crédit immobilier.Des taux d’intérêt bientôt en dessous de 2 % ?
Depuis plus d’un an, les taux d’intérêt des crédits immobiliers sont en baisse et ils semblent ne pas vouloir s’arrêter.
Les taux d’emprunt n’ont jamais été aussi attractifs. Cette remarque est répétée de mois en mois dans les réseaux bancaires, mais aussi dans la presse traditionnelle et dans les différents observatoires.
En janvier, le taux d’intérêt moyen était de 2,29 % (hors assurance), le mois dernier, les chiffres étaient descendus à 2,21 % selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA.
Selon les observateurs, le taux d’intérêt immobilier pourrait bien faire mieux dans les mois à venir, puisque les obligations assimilables du trésor (OAT 10 ans) de la France sont à 0,466 % (son plus bas historique).
A savoir que ces OAT 10 ans servent à financer les banques et les établissements de crédits afin qu’ils accordent des prêts immobiliers.
Logiquement, les emprunteurs ou les prétendants aux crédits bénéficient toujours des conditions de financement attractives, dès lors que les prêteurs en reçoivent de même de leur côté. Une tendance qui favorise le rachat de prêt immobilier.
Les emprunteurs veulent optimiser leurs encours
Les conditions actuelles de crédit, caractérisées par les faibles taux des prêts immobiliers, ont bien provoqué une frénésie autour du rachat de crédit immobilier.
Au cours des derniers mois, l’ensemble des observatoires ont fait état d’une hausse progressive des demandes de regroupement d’emprunt.
Ce produit financier représente même plus de 40 % des projets de financement dans certains réseaux bancaires et force est de constater que cette tendance s’inscrit dans la durée, puisque depuis le début de l’année, cette opération bancaire est l’une des plus médiatisées.
Le choix des emprunteurs de racheter leurs encours se justifie par l’important écart de taux d’intérêt proposé à ce jour par rapport à celui proposé il y a quelques années. Mais aussi par l’incertitude socioéconomique.
Au lieu de s’endetter sur plusieurs années pour une acquisition importante (immobilier, véhicule), les Français ont opté massivement pour le rachat de prêts afin d’optimiser leurs encours.
Selon le dernier observatoire des crédits aux ménages (OCM), le nombre de Français détenant un crédit est en baisse, alors que les taux sont au plus bas.
Concurrence entre les banques : un atout pour le rachat de crédits
Changer subitement sa politique commerciale reste assez rare dans le domaine bancaire, mais c’est ce qui est constaté dans les grands réseaux bancaires.
Et cela se justifie par une concurrence rude que se livrent les banques qui ont besoin de recruter régulièrement de nouveaux clients et surtout de maintenir leurs parts de marché.
Alors que les demandes de rachat de prêt ont fortement progressé ces derniers mois du fait des taux bas, les banques sont donc en conquête permanente de nouveaux clients et cette opération est devenue un pilier phare.
En fait, un rachat de prêt immobilier nécessite, dans la plupart des cas, un changement de banque pour obtenir les meilleures conditions.
De ce fait, certains prêteurs préfèrent souvent laisser partir un client plutôt que de consentir une baisse importante de taux. Ainsi, ils devront ensuite offrir des conditions attractives pour trouver d’autres clients. Une spirale qui fait le bonheur des emprunteurs souhaitant racheter leurs encours immobiliers.