Après avoir cumulé près 17 millions d’euros de pertes depuis 2011 dans ses activités, la banque du Crédit Municipal de Paris va arrêter prochainement ses opérations de rachat de prêts.Plus aucun rachat de crédit ne sera réalisé à la banque de « Ma banque »
Afin de s’adapter aux nouvelles exigences et de faire face à la concurrence, la transformation du Crédit Municipal de Paris en un établissement bancaire digital et moderne avait été envisagée.
Cependant, en raison des investissements lourds qui auraient été indispensables et des risques potentiels, cette piste avait été abandonnée, laissant l’établissement à son triste sort.
De ce fait, pour la seule année 2014, la banque a accusé une perte de 3,2 millions d’euros dans ses activités. La perte accumulée depuis 2011 s’élève à 16,9 millions d’euros.
Selon les dirigeants, cette perte sera gérée en extinction. Autrement dit, plus aucune opération de regroupements de prêts ou nouveaux crédits ne sera réalisée par la banque de « Ma tante ». Toutefois, les contrats en cours seront respectés jusqu’à leur échéance.
Dans un communiqué, la direction a informé le personnel du mandat pour examiner les conditions et les modalités de mise en œuvre d’un projet de gestion extinctive de son activité de rachat de prêt.
Quant à la mairie de Paris, elle a déclaré aussi dans un communiqué qu’elle assumerait ses responsabilités de tutelle. A savoir qu’elle garantit le niveau des fonds propres du Crédit Municipal de Paris.
Le Crédit Municipal de Paris sur le point de fermer ?
Un projet d’arrêt de production de nouveau financement par la banque du Crédit Municipal de Paris a été mis sur la table par un conseil d’administration qui doit examiner la mise en place de ce projet de gestion extinctive de ses principales activités.
En difficulté depuis 2011, le CMP a tenté plusieurs stratégies d’orientation avant d’envisager sérieusement de mettre la clé sous la porte.
Cet établissement bancaire spécialisé dans le regroupement de prêts, de financement associatif, de prêt solidaire…, avait mis en place un plan de départs volontaires pour réduire ses coûts de production en 2013.
Cette banque à vocation sociale était parvenue à réduire considérablement ses pertes à 3,2 millions d’euros en 2014 contre 5,77 millions d’euros en 2013 et 7 millions d’euros en 2012.
Malgré cette stratégie, la banque de « Ma tante » continuait à utiliser sa trésorerie année après année, totalisant ainsi 16,9 millions d’euros de pertes cumulées depuis 2011.
Le regroupement de prêts, considéré comme l’activité historique du CMP a aussi fait augmenter son coût du risque et plomber ses résultats.
Ainsi, face à la concurrence des gros établissements bancaires privés, le modèle économique du Crédit Municipal de Paris basé sur le social est devenu non rentable. Par conséquent, un possible arrêt de ses activités n’est plus à exclure.