Problèmes de santé et rachat de prêts : les associations dénoncent

Selon une étude réalisée par un collectif associatif, 24 % des Français dit rencontrer des difficultés pour accéder à un financement (crédit, rachat de crédit) en raison de son état de santé.

L’accès au financement : une problématique pour certains Français

Malgré des conditions de financement favorables, la concurrence rude que se livrent les prêteurs ou encore la volonté des banques de prêter, force est de constater que l’accès au crédit ou au regroupement de crédits reste une problématique pour certains Français.

C’est encore plus marqué pour des personnes souffrantes de maladies, de handicap ou l’ayant été. C’est ce que confirme le baromètre annuel sur le droit des malades réalisé par le collectif inter-associatif sur la santé (CISS).

Selon ce baromètre, 24 % des Français, soit un Français sur quatre, se sont vus refuser un crédit ou un rachat de crédits en raison de leur santé.

Les principales raisons évoquées par les prêteurs sont entre autre : propositions d’assurance avec exclusion de certaines garanties indispensables, proposition des contrats d’assurance avec surprime, refus d’assurance emprunteur pour raison de santé, etc...

Les emprunteurs souffrants de maladies ou de handicap sont mal informés

Selon le collectif inter-associatif sur la santé (CISS), la fréquence des difficultés d’accès au financement est en baisse depuis 2013. Cependant, le collectif préconise de renforcer la communication autour des dispositifs de soutiens aux personnes souffrantes de maladies dans le cadre d’un financement.

Et pour cause, parmi les 24 % des personnes en difficulté pour accéder à un financement, 40 % ne connaissent pas, par exemple, le dispositif de la convention AERAS (assurer et emprunter avec un risque de santé aggravé).

A savoir que cette convention a été mise en place pour faciliter l’accès au crédit des personnes souffrantes de maladies ou de handicap.

Elle permet à ce profil emprunteur d’obtenir plus facilement un crédit immobilier ou un prêt à la consommation. En fait, elle permet, sous éligibilité, d’obtenir un contrat d’assurance emprunteur avec toutes les garanties nécessaires sans avoir à compléter un questionnaire médical.

Par ailleurs le collectif inter-associatif sur la santé constate aussi que seule une personne sur dix  souffrante de maladie est informée de la possibilité d’être défendue et représentée par une association d’usagers en cas de litiges avec les établissements de crédit.