Légère hausse des taux : quels impacts ?

Après plusieurs mois de baisse quasi interrompue, les taux d’intérêts des financements immobiliers remontent légèrement. Cependant, quelles sont les conséquences ?

Légère progression des taux : une tendance indolore pour le moment

Si la baisse du coût du crédit semble bien terminée, la progression, très légère, ne pénalise pas encore les Français qui souhaitent acheter un bien immobilier et ceux qui souhaitent optimiser leurs encours via un regroupement de crédits immobiliers.

En seulement un mois, la quasi-totalité des établissements bancaires a augmenté leurs barèmes. Une hausse qui varie de 0,10 % à 0,30 % en fonction des profils emprunteurs, des types de financement et des montants sollicités.

Selon certains spécialistes, cette légère hausse est un non-événement puisque les taux ainsi que les conditions de financement immobilier restent très attractifs. 

De plus, la baisse constatée depuis début 2013 a généré une hausse du pouvoir d’achat immobilier de près de 10 % et a rendu éligibles les emprunteurs qui ne satisfaisaient pas les critères d’un projet de rachat de crédit.

Quels impacts pour les acquéreurs ?

Pour les acquéreurs, la nouvelle tendance du crédit immobilier n’est pas pénalisante. Elle est même indolore pour les bons profils qui peuvent facilement obtenir des conditions attractives par rapport à celles affichées.

A savoir que les prêteurs considèrent qu’un profil est bon s’il dispose d’un bon apport personnel, de bons revenus, d’un taux d’endettement inférieur à 33 % de ses revenus nets, d’un excellent potentiel d’évolution professionnelle

Par ailleurs, il faut savoir que les prêteurs ont reçu de nombreuses demandes de financements immobiliers lors des salons de l’immobilier au printemps et ils doivent prendre le temps nécessaire pour les traiter.

De ce fait, le vrai impact pour les candidats au crédit immobilier, serait de voir le traitement de leur demande de financement prendre plus de temps que prévu.

Les conséquences sur le regroupement de crédits

Les emprunteurs qui souhaitent rééquilibrer leur budget via un regroupement de crédits sont nettement moins bien lotis que ceux qui souhaitent acheter.

En fait, les candidats aux rachats de prêts ne constituent plus un objectif pour les prêteurs à cause de très nombreuses demandes de ce type de financement depuis plusieurs mois. Le regroupement de crédits serait victime de son succès.

Les services de traitement des demandes de financement étant engorgés, les prêteurs donnent clairement la priorité aux Français qui empruntent pour acquérir un logement pour ne pas bloquer le marché, certains refuseraient même toute demande de renégociation de prêts immobiliers.

De ce fait, la baisse des taux a engendré une explosion des demandes de rachat de crédit et de renégociation de prêt. Résultat, les prêteurs privilégient les demandes de nouveaux financements.

Par ailleurs en optant pour un intermédiaire bancaire, on optimise ses chances de décrocher un financement de rachat de prêts même si les taux augmentent légèrement.