Des obligations assimilables du trésor (OAT) à l’état du marché immobilier en passant par les objectifs des organismes prêteurs, l’évolution des taux des prêts immobiliers est en fonction de plusieurs facteurs.Obligation assimilable du trésor ou le taux d’emprunt d’Etat : un facteur important
Dans la logique, les organismes prêteurs déterminent le niveau des taux fixes des prêts immobiliers en fonction des obligations assimilables du trésor (OAT 10 ans).
Selon diverses études statistiques, en décembre 2013, les taux fixes des prêts à l’habitat se négocient autour de 3 % sur 15 ans et environ 4 % sur 25 ans.
En regardant de près, ces constatations reflètent le taux des obligations assimilables du trésor sur lesquelles le taux des prêts immobiliers est déterminé.
A savoir que dans une conjoncture européenne déflationniste, les OAT en France accusent un recul depuis octobre 2013, malgré la dégradation de la note du pays par certaines agences de notation comme Standard & Poor.
Avec environ 2,25 %, les OAT devraient rester stables au moins durant le premier semestre 2014 puisque la BCE a adopté une politique déflationniste en abaissant son principal taux directeur et elle optera encore pour une nouvelle baisse si nécessaire.
Immobilier : les objectifs commerciaux des prêteurs peuvent influencer les taux
Les OAT sont considérés comme l’un des principaux facteurs pour déterminer les taux des crédits à l’habitat, cependant, les organismes prêteurs ne sont pas obligés de suivre l’évolution de ces emprunts d’Etat pour revoir à la baisse ou à la hausse leurs taux.
En général, les taux pratiqués sont en fonction des objectifs commerciaux des établissements prêteurs ou encore de leur politique commerciale.
A titre d’exemple : entre mai et octobre 2013, les obligations assimilables du trésor sont passées de 1,80 à environ 2,50.
Du côté des organismes prêteurs, le taux fixe moyen des prêts à l’habitat n’a pas augmenté au même rythme que celui des OAT.
Si la hausse des OAT n’a pas été totalement répercuté sur les taux des prêts immobiliers, c’est parce que les banques et les établissements de crédit ont déjà rempli leurs objectifs commerciaux.
Prêt à l’habitat : l’évolution des taux dépend aussi de la conjoncture économique
En fonction de la conjoncture économique, les observateurs pronostiquent sur l’évolution des taux des prêts immobiliers.
La situation économique ou financière peut réellement influencer le niveau des taux des prêts à l’habitat et d’autres types de crédits.
Une économie en berne est synonyme de crises sociales, ce qui crée un sentiment de méfiance des établissements prêteurs vis-à-vis des demandeurs.
En 2013, le bilan du marché de la pierre fait apparaître des prix en baisse et les potentiels acquéreurs sont peu intéressés à cause du contexte social et économique très difficile que traverse le pays.
Taux immobilier : que prévoit 2014 ? Faut-il opter pour le regroupement de crédit ?
Tous les indicateurs font croire que les taux des OAT 10 ans se stabiliseraient au moins durant le premier semestre 2014. Pour leurs politiques commerciales, les principaux établissements de crédit annoncent déjà la couleur, ils optent pour une stabilisation des taux pour capter une nouvelle clientèle moins aisés.
Quant à la situation économique, plusieurs mesures sont avancées pour relancer l’activité économique en France et en Europe, ce qui pourrait aussi influencer le niveau des taux.
Bref, avec tous ces éléments positifs, les taux des prêts immobiliers devraient rester stables au moins durant les premiers mois de 2014, sauf imprévu.
La regroupement de crédit qui consiste à regrouper en seul plusieurs crédits (immobilier, consommation, découvert bancaire...) afin de mettre en place un nouvel emprunt (à taux pratiqué à l’instant T) est une solution financière très avantageuse pour les emprunteurs ayant souscrit leurs prêts à des taux d’intérêts supérieurs à ceux pratiqués aujourd’hui.