Face à un livret A de moins en moins rémunérateur, les épargnants Français ont opté massivement pour les contrats d’assurance-vie. Plus de 10 milliards d’euros en seulement 6 mois selon AFA.Assurance-vie : le retour en grâce
10,3 milliards d’euros, c’est le total de la collecte nette d’assurance-vie sur les six premiers mois de 2014 selon l’association Française de l’assurance (AFA), soit presque autant que la collecte totale pour l’ensemble de l’exercice 2013 (10,8 milliards d’euros).
Au seul mois de juin, les Français ont placé 1,2 milliard d’euros sur leurs contrats d’assurance-vie. Un retour en grâce pour un produit d’épargne qui avait traversé de forte turbulence de 2010 à 2012.
Pendant ces années de crises, les épargnants avaient puisé dans leurs contrats d’assurance-vie pour faire face à leurs besoins de financement courant. Les contrats d’épargne s’étaient alors concentrés sur les produits défiscalisés et jugés plus attractifs (livret A, LDD).
La conjoncture a depuis changé, avec un taux de rémunération bientôt à 1 % au 1er août, le livret A et le livret de développement durable (LDD) subissent à leurs tours une importante désaffection au profit des produits d’épargne jugés plus rémunérateurs.
A savoir que les contrats d’assurance-vie affichent un taux de rémunération brut de près de 3 % en moyenne pour l’exercice 2014.
L’embellie de l’assurance-vie, baisse du taux d’épargne
Les explications de la popularité récente de l’assurance-vie sont très claires. D’abord son taux de rémunération qui est finalement attractif par rapport au livret A et au LDD qui affichent des taux historiquement bas.
Ensuite, les Français sont plus rassurants vis-à-vis de ce produit d’épargne notamment grâce aux promesses des autorités de ne pas modifier l’enveloppe fiscales des contrats d’assurances vie.
Par ailleurs, ce dernier est très loin de sa splendeur d’avant crise. Rappelons qu’en 2009, la collecte totale avait atteint 50 milliards d’euros contre un peu plus de 10 milliards d’euros en 2013.
Cependant, la bonne tendance des contrats d’assurance-vie est menacée par le niveau historiquement bas des taux d’intérêt des crédits immobiliers sur lesquels, les assureurs investissent en obligations.
Dans ce contexte, le taux de rémunération des contrats d’assurance-vie devrait suivre la courbe des taux d’intérêt des prêts immobiliers. Ainsi, une baisse des taux de rémunération de ce produit d’épargne est donc probable dans les semaines ou mois à venir.