Si le coût du prêt immobilier apparaît particulièrement bas pour les consommateurs qui y voient un indéniable avantage, ces taux reflètent malheureusement une situation économique qui demeure fragile.Immobilier : la titrisation pour réévaluer les taux
La moyenne des taux s’est en effet établie à quelque 3,09 % en décembre dernier selon l’Observatoire Crédit Logement contre 3,08 % le mois précédent.
Des statistiques certes en hausse de 20 points depuis environ 6 mois, mais qui restent faibles par rapport aux valeurs des taux observées ces 20 dernières années.
Pour relancer ce problème du seuil des taux, le Gouverneur de la Banque de France a évoqué le problème de la titrisation des prêts immobiliers qui permettrait de réévaluer les taux trop bas selon lui dans l’Hexagone.
Taux immobiliers dans le neuf et l’ancien
Les niveaux de taux se sont en effet établis à 3,14 % dans le neuf en décembre et à 3,06 % dans l’ancien. La durée moyenne des prêts s’élève à un peu plus de 17 ans ce qui représente 3,86 années de salaire.
On soulignera que l’immense majorité des taux se situe sous la barre des 3,5 % puisque 78,6 % d’entre eux sont sous ce seuil : il s’agit d’une moyenne intégrant à la fois les taux fixes et les taux révisables.
On notera qu’à la différence de la fin d’année 2013, le cru 2014 semble mieux parti puisque la production des prêts en montant et en volume a augmenté de respectivement 23,3 % et 15,9 %.
En septembre 2013, ces seuils s’étaient établis autour des 20 %. On peut raisonnablement supposer qu’il y a un réel redémarrage de la production du crédit immobilier.
Titrisation des crédits immobiliers
Cette titrisation des crédits immobiliers dont on avait tant parlée en 2007 et 2008 lors de la crise des subprimes comporterait donc des effets bénéfiques sur la valeur des taux immobiliers qui pourraient ainsi remonter.
A priori, le procédé pourrait concerner 20 à 25 % des prêts immobiliers en France ce qui permettrait aux banques de prêter plus aisément des fonds pour des raisons comptables, les banques pourraient en tirer profit et améliorer à nouveau leur marge.
Pour autant, le législateur tient à encadrer cette technique pour éviter des dérives telles que celles que les pays anglo-saxons avaient connues en 2008.