Selon l’enquête traditionnelle de la banque de France auprès des prêteurs (banque et établissement de crédit), la demande de crédit immobilier reste en augmentation.Crédit à l’habitat : les demandes en hausse en février
Pour le deuxième mois consécutif, la demande de prêt immobilier reste en augmentation. C’est ce que révèle la banque de France au travers de sa traditionnelle enquête mensuelle auprès des banques et des établissements spécialisés sur la distribution du crédit.
En fait, en janvier, le solde d’opinion des prêteurs était déjà positif, au plus haut depuis fin 2010. Le mois dernier, malgré une légère inflation, le solde d’opinion enregistre encore une nouvelle hausse de la demande de crédits immobiliers.
Cependant, la banque de France remarque un ralentissement des prêts accordés aux entreprises. Selon certaines sources, cette légère baisse des crédits aux professionnels serait liée à un recul des besoins de financement touchant les projets d’investissements, les fonds de roulement ou encore les opérations de fusions/acquisitions.
Par ailleurs, la banque de France révèle aussi que l’évolution des marges sur les prêts immobiliers de risque moyen stagne depuis octobre 2014 et que celle concernant les crédits plus risqués reparte à la baisse (-20 % en février).
La demande de crédit à la consommation augmente aussi
Selon l’enquête mensuelle de la banque de France sur la distribution des crédits, la demande des prêts à la consommation enregistre aussi une hausse en février.
Le solde d’opinion remonte à 20 % en février contre 0 % un mois plutôt. Quant aux marges appliquées à ce type de financement, elles sont stables pour les crédits les plus risqués.
Néanmoins, les marges sur les crédits à la consommation de risque moyen ou limité enregistrent une légère baisse.
A savoir que les soldes d’opinion des banques et des établissements de crédit sont calculés comme un pourcentage pondéré net des réponses. Ainsi, ils ne constituent pas une mesure de la croissance des prêts accordés, ni de l’évolution effective des marges.
Qu’en est-il pour le rachat de crédit ?
Actuellement, les Français empruntent en moyenne à moins de 2,30 %, du jamais vu. Les emprunteurs ont donc tout intérêt à faire racheter leurs encours.
Les récentes statistiques montrent que les Français sont de plus en plus nombreux à le faire. Toutefois, si les banques et les intermédiaires bancaires ont l’habitude de recevoir depuis plusieurs années des demandes de rachat de crédit « immobilier », leur nombre est inhabituellement important ces derniers mois.
Certes, il y a eu des vagues de rachat de prêts en 2010 et en 2013, mais jamais le marché du crédit n’avait connu des vagues aussi importantes.
Les principales raisons sont les suivantes : le prêt immobilier n'a jamais coûté aussi peu cher, les critères d’octroi sont souples, la médiatisation du regroupement de prêts, le changement de comportement des Français, l’incertitude socio-professionnelle, etc….