Si le crédit bon marché place les emprunteurs en position de force pour obtenir un prêt ou un regroupement de crédits, il pourrait avoir des conséquences sur le modèle des banques.Les taux d’intérêt impactent la transformation
Qu’il s’agisse de prêts immobiliers, à la consommation ou du regroupement de crédits, les taux d’emprunt baissent mois après mois et atteignent régulièrement de nouveaux planchers historiques.
Cette tendance baissière est très bonne pour les ménages qui souhaitent souscrire un prêt et pour les emprunteurs qui souhaitent regrouper leurs encours. Cependant, à forcer d’accorder des taux très compétitifs, les prêteurs sont en train de mettre leur système en péril.
Certes, la tendance de crédit bon marché soutient la demande de prêt et de rachat de crédit, mais elle pèse énormément sur le rendement moyen des encours.
Le cœur du métier des banques, à savoir l’activité de transformation des ressources de court terme à bon marché en crédits de long terme accordés à des taux plus importants, est aussi impactée par les taux bas.
En fait, les taux d’intérêt sont proches du zéro pour les crédits de courtes durées comme pour les durées importantes. Conséquence : la transformation devient de plus en plus difficile et elle ne remporte plus grand-chose aux banques et aux établissements de crédits.
La baisse des taux pourrait s’accentuer
Selon les observateurs, le niveau des taux d’intérêt semble partie pour durer et elle ne manquerait pas de mettre le modèle bancaire à l’épreuve.
A force de réduire leurs marges, les banques pourraient être confrontées à des difficultés de gestions dans l’avenir, le principal danger serait que les rendements des taux intérêts ne suffisent plus à couvrir les charges de fonctionnement comme les coûts opérationnels, les coûts des ressources ou encoure les coûts du risque.
De ce fait, une remontée rapide des taux pourrait changer la donne, mais ce scénario n’est pas envisageable. En fait les principaux facteurs qui déterminent le niveau des taux sont orientés vers une baisse continue dans les semaines et mois à venir.
L’inflation quasi nulle, baisse du taux directeur de la banque de la banque centrale Européenne ou encore l’assouplissement des conditions de financement…, autant de facteurs qui favorisent la baisse interrompue des taux d’intérêt des crédits accordés aux particuliers.
De plus, la majorité des banques opte pour une politique volontariste pour atteindre leur objectif, cela implique à proposer des taux encore plus attractifs.