En ce début d’année, les taux des prêts à l’habitat affichent un niveau très attractif avec des conditions d’octroi plus souples. Quelles sont les raisons de cette tendance baissière commencée depuis plusieurs mois ? Voici quelques explications.Immobilier : objectifs commerciaux
Les taux d’intérêts des crédits immobiliers conservent un niveau très bas selon différentes études alors que le principal indice de référence (OAT 10 ans) enregistre une augmentation depuis quelques mois.
Mécaniquement, cette hausse des OAT 10 ans doit impacter le niveau des taux d’intérêts des crédits accordés (immobilier, consommation, personnel…).
Pour le prêt immobilier, les organismes prêteurs refusent d’augmenter leurs tarifs. Il s’agit pour ces établissements financiers de gagner de nouveaux clients en mettant en avant leur produit de prédilection « le prêt à l’habitat ».
A noté également que l’affichage des taux d’intérêts attractifs, est souvent le seul argument de vente qui attire les futurs clients.
Pourquoi les banques assouplissent leurs critères d’octroi ?
La volonté commerciale des établissements de crédits joue logiquement sur les critères d’octroi des crédits immobiliers.
Pour satisfaire leurs objectifs commerciaux, de nombreux organismes de crédit ont desserré leurs critères d’octroi. En ce début d’année, ils gardent le même cap, particulièrement pour les primo-accédant.
Une situation financière sereine même avec un revenu moyen et un apport personnel d’environ 10 % du prêt souhaité sont suffisants pour obtenir un crédit à l’habitat.
Actuellement, les principales conditions qu’exigent les banques sont : les revenus stables, situation financière sereine et un apport personnel d’environ 10 %.
Donner un nouvel élan à un marché immobilier fragile
Les organismes de crédits ont bien conscience de la fragilité et de la précarité du marché immobilier qui peine à redémarrer. Les banques jouent le jeu et veillent à ce que les conséquences des décisions politiques restent limitées.
A titre d’exemple : les nouveaux dispositifs vont permettre d’augmenter la part départementale des droits de mutation sur les transactions immobilières. Pour limiter l’impacter de cette mesure, les établissements de crédits ou les banques ont maintenu des taux bas.
Une montée des taux à prévoir ?
Depuis fin décembre 2013, les Français se demandent si la tendance baissière des taux commencée mi 2013 va continuer en 2014 ?
On peut prévoir un premier semestre sans grands changements. A partir d’avril, la donne pourrait bien évoluer, ce qu’anticipe déjà le marché financier.
En fait, une hausse de l’inflation aux Etats-Unis se traduira par une remontée des OAT 10 ans en France. Mécaniquement, cela pourrait influencer le niveau des taux des prêts immobiliers et consommations.
En 2013, le rachat de crédit immobilier a été la solution privilégiée de tous les acteurs du secteur immobilier, il a représenté plus de 30 % des 140 milliards d’euros des prêts immobiliers accordés. Quand sera-t-il pour cette année ? Réponse dans quelques mois.