Selon une récente étude, le coût d’une assurance emprunteur est passé de 18 % en 2009 à 40 % en 2015, soit un rebond de 22 points de base.L’assurance-crédit : 40 % du coût d’un prêt immobilier
Selon un récent baromètre, l’assurance emprunteur pèse de plus en plus sur le coût global d’un financement immobilier.
En fait, si la baisse des taux permet aux banques d’assouplir leurs critères d’octroi des crédits, elle n’est pas prise en compte par les assureurs. Cette baisse a pour effet d’augmenter le coût des contrats d’assurance emprunteur.
Depuis début 2014, l’assurance-crédit a pris près de 10 points de bases. L’année dernière, elle représentait 31 % du cout total d’un financement immobilier. Aujourd’hui, sa part est estimée à 40 % du coût total d’un crédit à l’habitat.
L’étude met clairement en évidence, une corrélation entre la chute des taux d’emprunt et l’augmentation du coût de l’assurance emprunteur.
Pourtant, il est possible d’obtenir un contrat d’assurance alternatif sous certaines conditions. C’est ce qu’on appelle la délégation d’assurance.
La délégation est possible depuis 2010
Dans la conjoncture actuelle caractérisée par des taux d’intérêt très avantageux, la vague des crédits et des renégociations de prêt immobilier s’amplifie.
Cependant, si les taux d’emprunt chutent depuis plusieurs mois, ceux des assurances emprunteurs stagnent (voir augmentent). Mais, obtenir une délégation peut permettre d’optimiser le coût de son emprunt immobilier sachant qu’elle représente en moyenne 40 % du coût total de celui-ci.
Même si, elle n’a aucune obligation légale, l’assurance emprunteur est en réalité imposée par les banques pour accorder un emprunt immobilier (emprunt, regroupement de crédits, renégociation de prêt).
En principe, depuis l’entrée en vigueur de la loi Lagarde de 2010, l’emprunteur est libre de choisir son contrat d’assurance emprunteur. La banque ne peut plus imposer son contrat de groupe si la nouvelle offre présente au moins les mêmes garanties.
Cependant, les prêteurs sont réticents et conditionnent souvent une meilleure offre de financement au choix de l’offre groupée.
Délégation : qu’en est-il aujourd’hui ?
Pour faciliter la concurrence, la loi Hamon du 17 mars 2014 a introduit une nouvelle fenêtre de 12 mois après la signature d’un contrat de prêt pour pouvoir changer d’assureur sans frais ni pénalités.
De ce fait, l’emprunteur a donc plus de marge de manœuvre pour faire jouer la concurrence afin d’opter pour l’offre la mieux adaptée à son profil et à ses finances. Toutefois, le nouveau contrat devra comporter des garanties équivalentes à celles du contrat de groupe.
De plus, depuis le 1er mai, l’emprunteur peut encore mieux comparer grâce à une nouvelle amélioration du dispositif. En fait, le comité consultatif du secteur financier (CCSF) a défini la liste des garanties permettant de vérifier l’équivalence entre les contrats d’assurance.
Ainsi, les prêteurs sont désormais tenus de justifier leur refus en ne se référant qu’à cette liste « fiche standardisée d’information ».