Avant la période des vacances, traditionnellement calme pour les financements immobiliers, les taux d’intérêt semblent avoir connu quelques baisses dans le courant du mois de juin, selon les intermédiaires bancaires. Cependant, jusqu’où les taux vont-ils chuter ?Ce sont les banques qui accentuent la baisse des taux d’intérêt
Selon les réseaux d’intermédiaire bancaire, le taux d’intérêt ont encore connu quelques baisses dans le courant du mois de juin et la moyenne sur 20 ans se rapproche désormais de 1,8 %. Pour les meilleurs profils emprunteurs, la baisse est encore plus remarquée avec des taux de 0,80 % sur 10 ans, 1,10 % sur 15 ans et 1,20 % sur 20 ans.
Selon les spécialistes, ce sont les banques qui accentuent cette tendance baissière du coût de l’emprunt. En fait, les prêteurs se livrent à une concurrence particulièrement acharnée pour conquérir des clients avant la période estivale qui est traditionnellement plus calme.
Désormais, les prêteurs surenchérissements les propositions commerciales des concurrents avec des offres inédites, que ce soit de nouveaux clients ou ceux qui souhaitent faire un rachat de crédit (consommation, immobilier).
Les spécialistes observent également que la conjoncture actuelle est particulièrement avantageuse et profite à tous les profils emprunteurs et à tous les types de financements. Il est beaucoup plus facile d’obtenir un crédit ou un regroupement de prêts aujourd’hui qu’en début d’année.
Alors jusqu’où les taux d’intérêt vont-ils descendre ?
Aujourd’hui, l’obligation assimilation du trésor 10 ans (OAT 10 ans de la France) tourne autour de 0,4 % (pour les taux fixes) et l’Euribor 12 mois est à 0,01 % (pour les taux révisables). Avec ces niveaux, proposer des taux à 1,80 % sur 20 ans en moyenne laisse toutefois une marge confortable aux banques.
Ainsi, même avec des barèmes inédits, les banques disposent quand même une certaine marge de manœuvre pour payer leurs coûts de gestion et assurer une petite marge, mais raisonnable puisque le financement à l’habitat reste un moyen de fidéliser un client et de l’accompagner dans la durée.
De ce fait, même si la tendance baissière ralentit, les observateurs estiment que les barèmes peuvent encore reculer au cours des prochaines semaines pour se rapprocher toujours d’un prêt « gratuit ».
Par ailleurs, il semble peu probable que les barèmes deviennent négatifs en raison des frais de gestion des établissements prêteurs et la législation Française. A savoir que ces frais sont en moyenne 0,3 % du coût du financement.